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Leur société
Logement : Un droit qui reste sur le papier
Les organisations d'aide aux mal-logés, en particulier Emmaüs, organisaient une « nuit solidaire », le vendredi 27 novembre. À cette occasion elles ont rappelé une fois de plus qu'il y a en France 100 000 sans-abri et 3,5 millions de personnes mal logées.
Loin de se résorber la crise du logement augmente, car au manque chronique de logements à bon marché, dû à l'incurie de l'État en la matière, s'ajoute l'appauvrissement de toute une partie de la population qui rend inabordables les loyers pratiqués par les propriétaires privés.
Sarkozy s'était targué d'améliorer la situation en instituant le « droit opposable au logement » qui permet, en théorie, à une famille qui y a droit d'exiger un logement jusque devant les tribunaux. Mais cela ne fait pas sortir de terre une seule HLM ni ne contraint le moindre bailleur à appliquer des loyers abordables pour des familles populaires.
Laissés à eux-mêmes, sans aide de l'État, les organismes de logement social et les collectivités territoriales auxquelles ils sont liés, ne peuvent pas construire de logements en nombre suffisant. Ils ne peuvent même pas, dans certains cas, entretenir correctement le parc existant. L'aide de l'État devrait donc augmenter en même temps qu'augmente le nombre des personnes mal logées et que leurs ressources, ainsi que celles des communes, diminuent.
Mais l'État estime avoir d'autres chats à fouetter et consacre la plus grande partie de ses ressources à subventionner les grands groupes capitalistes. Et tant pis pour les sans-abri et les mal-logés.