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- Lutte ouvrière n°2157
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Hôpital Ambroise-Paré - Boulogne Billancourt (92) : Deuxième semaine de grève
À l'hôpital Ambroise-Paré, la grève entamée lundi 23 novembre par une grande part du personnel avec l'appui des syndicats CGT-CFDT-SNCH-SUD se poursuit.
Tous les jours, ce sont entre 100 à 150 personnes qui se retrouvent en assemblée générale et qui revotent avec enthousiasme la grève. Chacun est convaincu du bien-fondé de cette grève pour obtenir les cent postes en personnel nécessaires, au minimum, pour faire fonctionner correctement l'hôpital.
Comme il avait été décidé, les 51 lits pour lesquels le personnel nécessaire manque ont été descendus dans le hall de l'hôpital. Cela y crée une ambiance toute particulière. Le soir, le personnel mobilisé se retrouve. Tous apprennent à se connaître dans les différents services, à constater que partout les difficultés sont grandes et que cette lutte est amplement justifiée. Une soirée amicale, autour d'un savoureux couscous, a encore conforté la détermination.
Vendredi 27, des grévistes se sont rendus sur le marché de Boulogne pour faire connaître le mouvement appelant au soutien de la population. Lundi 1er décembre, un « enterrement symbolique » de l'hôpital public a eu lieu devant l'entrée de celui-ci.
Si le gouvernement mène une politique de restriction budgétaire à l'hôpital public, c'est aussi pour favoriser l'offre privée. Ainsi, les cliniques privées pourront ouvrir à quelques pas des hôpitaux mis en difficulté, comme cela sera très bientôt le cas à Boulogne-Billancourt avec l'ouverture d'une clinique de la Générale de Santé tout proche de l'hôpital Ambroise-Paré. La Générale de Santé a d'ailleurs pu offrir en pleine période de crise, une augmentation de 89 % des dividendes de ses actionnaires à partir des fonds de la Sécurité sociale !
Des rendez-vous ont été pris au nom de l'intersyndicale et du personnel pour les jours à venir : avec le directeur du groupement hospitalier d'Ambroise-Paré, avec le député-maire et la sénatrice de Nanterre, avec le ministère de la Santé et la direction générale de l'AP-HP, afin d'obtenir cent postes pour l'hôpital Ambroise-Paré. Les grévistes sont très déterminés, beaucoup espèrent être un exemple pour leurs collègues des autres établissements de l'AP-HP, car ils savent que partout le besoin d'embauches se fait sentir. En espérant que les assemblées générales qui s'organiseront ces prochains jours dans les différents hôpitaux permettront d'étendre le mouvement afin de se battre contre la politique de casse du gouvernement.