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Dans les entreprises
Gates : Nevers ! deux heures de débrayage
80 travailleurs sur 110, sur les trois équipes, ont débrayé le 24 novembre à Gates-Nevers.
Cela couvait depuis un moment. Il y en a assez de l'arrogance de la direction et des pressions de toutes sortes, en fin de poste, en milieu de poste, du genre : « T'en es où de ta production ? Comment ça se fait que sur l'écran, je vois pas... », les pressions pour faire la même production malgré les absences, les réflexions sur les temps de pause, de douche.
Tout cela, ras-le-bol !
Sans compter que les salaires sont à la traîne. Pour 2010, il y aura peut-être une augmentation, sans doute dérisoire, mais beaucoup se demandent si cela ne sera pas assorti d'un « cadeau » de la direction, comme lorsqu'elle nous a enlevé le paiement des trois jours de carence au troisième arrêt de travail.
Et il y a les petites choses qui s'ajoutent au tableau : les toilettes nauséabondes, les douches équipées d'économiseurs qui distribuent l'eau avec parcimonie, la chasse aux fumeurs, le badgeage renforcé...
Comme partout, on travaille « à flux tendu », il n'y a pas ou très peu de stock de courroies - nous fabriquons pour l'industrie et l'automobile. L'an dernier, tous les travailleurs en intérim ont été licenciés et la direction nous a pris une semaine sur nos congés pour nous mettre au chômage. Aujourd'hui elle cherche des volontaires pour le samedi et elle rechigne à nous accorder nos congés, comme pour le 11 novembre et aujourd'hui pour allonger la semaine de fermeture de fin d'année.
Ce débrayage a fait du bien au moral, en constatant que nous sommes nombreux à penser la même chose et satisfaits d'avoir marqué le coup.