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Martinique : Fermeture des Urgences au Lamentin
Le service des urgences de la cité hospitalière Mangot-Vulcin du Lamentin a été fermé le jeudi 21 février à 21 h. Ce jour-là, les syndicats et une partie du personnel avaient organisé une manifestation de protestation, se rassemblant à l'entrée de l'hôpital. Prises de parole et coups de tambour avaient retenti pour dénoncer la décision de l'Agence régionale de santé (ARS) et les difficultés annoncées qui en découleront pour la prise en charge de la population.
Malgré les craintes exprimées par les agents devant le chamboulement de leur outil de travail et les nouveaux tracas pour la population, l'ARS et la direction du Centre hospitalier régional de la Martinique (nouvelle entité issue de la fusion des trois hôpitaux de Fort-de-France, du Lamentin et de Trinité ) ont appliqué cette nouvelle phase de leur plan de réorganisation. Désormais, seuls les hôpitaux de La Meynard à Fort-de-France et celui de Trinité ont un service d'urgences.
Comme principale explication, la direction a déclaré qu'il n'y avait au Lamentin que six médecins urgentistes au lieu de huit, chiffre prévu pour assurer la marche d'un poste d'urgences. Mais alors, pour quelle raison des médecins supplémentaires ne sont-ils pas embauchés ? Pour des questions de restrictions budgétaires essentiellement. D'ailleurs, contrairement à ce qui est annoncé, les moyens ne sont pas augmentés suffisamment et le parcours du combattant pour consulter un médecin des urgences risque encore d'être rallongé. Déjà des patients ont eu l'occasion de se plaindre d'une mauvaise prise en charge ou du mauvais suivi de leur dossier.
L'ARS a prévu l'ouverture de Maisons médicales de garde, pour l'instant au Marin et à Fort-de-France, pour compléter ce service restreint et, soi-disant, éviter l'engorgement des services d'urgences pour des pathologies courantes. En principe, les Maisons médicales doivent fonctionner avec des médecins de ville volontaires en dehors des horaires d'ouverture des cabinets médicaux, jusqu'à minuit et le week-end. Mais dans les faits, les dysfonctionnements sont nombreux car les médecins ne sont pas toujours présents. De plus, les malades doivent payer comme pour une consultation médicale, alors qu'ils n'en ont pas toujours les moyens.
Alors oui ! pour éviter que les plans de restrictions budgétaires décidées par le gouvernement ne tournent à la catastrophe, les agents des hôpitaux ont raison de se battre pied à pied.