Famar -- Champ-de-Mars -- Orléans : En grève pour notre dû14/09/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2250.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Famar -- Champ-de-Mars -- Orléans : En grève pour notre dû

À l'usine Famar du Champ-de-Mars à Orléans, la grève a commencé le mercredi 7 septembre.

Dans cette usine pharmaceutique de 320 travailleurs, cela fait des années que le patron demande de faire des heures supplémentaires, de travailler le week-end... De plus, il est prévu que l'usine ferme fin 2012 et que nous déménagions dans une autre usine Famar, au sud d'Orléans, avec des licenciements à la clé. La vente du terrain à la ville a rapporté 8 millions d'euros, et une revendication a fait son chemin dans la tête des travailleurs : exiger notre dû, sous la forme d'une prime de 5 000 euros.

Mercredi 7 septembre, la direction proposait 1 000 euros, étalés entre 2012 et 2013 et liés à des conditions de résultats. Dès la nouvelle connue, la colère a éclaté : cette somme était dérisoire compte tenu de l'évolution du coût de la vie, et comme l'ont dit plusieurs d'entre nous, « en 2013 on ne sait même pas si on sera encore à la boîte ! » Les travailleurs de production de l'équipe du matin ont voté la grève, rejoints par ceux de l'après-midi. Une partie a confectionné une banderole « En grève, Famar y'en a marre », d'autres ont préparé des tracts. La grève a été revotée de jour en jour et les grévistes se sont installés à l'entrée de l'usine avec barbecue et saucisses.

La direction a tout fait pour essayer de faire reprendre le travail, envoyant des cadres tenter de faire pression et présentant comme « une chance » le fait que le directeur du groupe pour l'Europe soit là ! En fait, l'arrogance de la direction a été pour beaucoup dans l'extension de la grève, qui a été rejointe par de nouveaux secteurs, comme les labos. La direction a aussi tenté de faire fonctionner une des lignes, qui s'arrêtait immanquablement au bout de quelques heures : pas facile de faire croire qu'une usine fonctionne quand les travailleurs sont en grève ! Nous avons reçu le soutien de travailleurs ou de syndicalistes d'autres entreprises, notamment ceux de Leguay, en grève au printemps dernier et que nous avions alors soutenus : c'était pour eux l'occasion de nous rendre la pareille.

Mardi 13, la direction a proposé 1 800 euros versés en trois fois, sans conditions de résultats. Après avoir obtenu en quatre jours de grève presque le double de la proposition initiale, nous avons décidé de reprendre le travail. Mais chacun est convaincu qu'il y aura d'autres luttes.

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