Hollande promet de rétablir les emplois supprimés dans l'Éducation. Il disait le contraire trois jours plus tôt.

Lors d'une conférence de presse, François Hollande a promis, s'il était élu, d'abandonner la règle mise en place par Sarkozy du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, et de recréer en cinq ans « les 60 000 à 70 000 postes supprimés dans l'Éducation depuis 2007 ». Avant lui, Montebourg avait déjà fait une proposition semblable, moins médiatisée.

Voilà donc venu le temps des promesses, de la part des candidats à la primaire socialiste qui cherchent à se démarquer les uns des autres. Et la déclaration de Hollande a aussitôt suscité les critiques de ses concurrents pour ces primaires.

Aubry a ironisé sur le changement d'attitude de Hollande qui, selon elle, voulait quelques jours auparavant encore « sanctuariser le budget de l'Éducation à ce qu'il est aujourd'hui ». Il faut dire qu'elle-même se contente, ainsi que Royal et les autres candidats socialistes, de réclamer un moratoire sur les suppressions de postes -- même pas leur arrêt définitif ! Quant à Valls, qui entretient son image qui le situe à la droite du PS, il a dit la même chose que les sarkozystes qui traitent Hollande d'irresponsable et l'accusent de recourir à de « vieilles recettes » dépassées.

Cette volte-face de Hollande, qui a déclaré le contraire de ce qu'il disait la veille, montre que ces engagements -- volatils -- n'engagent que ceux qui ont la faiblesse d'y croire.