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Leur société
CSG : en hausse
La CSG, taxe inventée par Rocard en 1991 (elle était alors de 1,1 %) subira en janvier une hausse de 1,7 %. Plus rentable pour le fisc que l’impôt sur le revenu, la CSG, qui avait rapporté en 2016 près de 94 milliards d’euros, en rapportera 22 de plus l’an prochain. La plupart des salariés et des retraités seront touchés, seuls les plus pauvres seront épargnés.
Il s’agissait, dans les promesses de Macron, d’une partie du dispositif destiné à « redonner du pouvoir d’achat » aux salariés. En effet, le projet comprenait, outre ce volet « hausse des impôts » un volet « baisse des cotisations », consistant en principe à supprimer les cotisations salariales pour le chômage et la maladie. Mais, autant le prélèvement supplémentaire de CSG va intervenir dès le 1er janvier, autant la baisse des cotisations va être étalée sur l’année, une partie en janvier, l’autre partie aux alentours de la rentrée scolaire. Ce décalage au détriment des salariés permettra au gouvernement de générer quelques milliards d’économies budgétaires.
Les plus mal lotis seront de toute façon ceux qui ne pourront à aucun moment bénéficier de la suppression des cotisations sociales, les fonctionnaires, les travailleurs indépendants et les quelque 16 millions de retraités qui verront dans leur majorité leur taux de CSG passer de 6,6 % à 8,3 %. Cette hausse ne sera nullement compensée. Le pouvoir d’achat de ces millions de travailleurs âgés fondra donc car, à la hausse des prélèvements, s’ajouteront celle des taxes sur les carburants et le tabac, ainsi que les augmentations de prix, dont celle du gaz.
Quant à la promesse de diminution de la taxe d’habitation, non seulement elle n’est pas prévue pour s’appliquer à la totalité des redevables, mais on attend encore de savoir quand et dans quelles proportions elle interviendra.