Abbeville-Le Tréport : une ligne menacée27/12/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/12/P10_Abbeville_banderole_21-12_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C3264%2C1836_crop_detail.jpg

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Abbeville-Le Tréport : une ligne menacée

Illustration - une ligne menacée

La SNCF a décidé de supprimer le 28 mai prochain la ligne reliant Abbeville aux villes sœurs de la côte, Le Tréport, Mers-les-Bains et Eu. Jeudi 21 décembre, plusieurs centaines d’usagers ont manifesté leur opposition à cette fermeture.

Au cours d’un rassemblement à la gare d’Abbeville, plusieurs élus locaux ont pris la parole, ainsi que des représentants du comité d’usagers. Les manifestants ont ensuite pris le train en direction de la gare du Tréport où les attendaient des centaines d’autres usagers. Tous protestent contre le choix de la SNCF de faire des économies sur les lignes du réseau secondaire, celles qui sont utiles à leurs déplacements quotidiens. Un jeune habitant Le Tréport, en classe de BTS à Abbeville, soulignait qu’il mettait 45 minutes en train contre 1 h 15 en car pour rejoindre son lycée, sans parler des dégâts environnementaux liés au remplacement du train par des bus.

Avec l’assentiment des gouvernements successifs, la SNCF mène une politique de sous-investissement sur les petites lignes, dont les infrastructures sont dans un état lamentable. Pour maintenir la ligne unique Abbeville-Le Tréport, il faudrait 40 millions d’euros, dont la région se dit prête à débourser la moitié. Mais la SNCF, après avoir modifié les horaires pour les rendre peu adaptés, notamment pour les scolaires, explique que la ligne est trop peu fréquentée pour mériter des investissements d’une telle ampleur. Ses arguments ont le don de mettre en colère les usagers. « Ils ont fait en sorte de vider la ligne, de ne pas l’entretenir pendant des années, et maintenant ils se servent de leurs manquements pour justifier de nous enlever le train ! Et ce sont les plus défavorisés qui se retrouveront encore plus isolés, encore plus démunis », dénonçait une travailleuse utilisatrice quotidienne de la ligne.

Après cette mobilisation réussie, les manifestants, dont beaucoup étaient coiffés de bonnets de père Noël, se sont donné rendez-vous en 2018.

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