Trump-Macron : la protection de la planète en danger19/07/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/07/p7_Trump_Macron_ecologie_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C682%2C1968%2C1790_crop_detail.jpg

Dans le monde

Trump-Macron : la protection de la planète en danger

Macron a sorti les grands moyens pour la visite de Trump le 14 juillet. Tout à la recherche de succès politiques apparents, même de vulgaires trompe-l’œil, Macron a laissé entendre qu’il pouvait convaincre Trump de changer de position sur l’accord de Paris sur le climat signé en 2015.

Illustration - la protection  de la planète en danger

Les propos de Trump sur sa volonté que les États-Unis quittent cet accord avaient soulevé un tollé d’indignation dans le monde et dans son propre pays, tant il est évident que cela répondait aux choix des industriels américains au détriment de la sauvegarde de la planète.

Depuis des décennies, les milieux naturels se dégradent gravement. En témoigne l’étude publiée par des chercheurs d’universités américaines et mexicaines sur le caractère massif et accéléré de la disparition actuelle des espèces. Ou encore le fait qu’un iceberg géant, de la taille du département de la Corrèze, se détachait de l’Antarctique le 13 juillet, le troisième de ce genre depuis 1995.

Que des espèces disparaissent et que des glaciers grossissent ou au contraire fondent et libèrent des icebergs ne sont pas des nouveautés dans l’histoire de la Terre. Mais beaucoup de scientifiques dénoncent à juste titre les effets des modes de production sur l’accélération de ces phénomènes et les dangers qu’ils comportent pour toute l’humanité. Tout cela exigerait évidemment des mesures politiques réelles pour protéger la nature et les hommes. Mais on en est loin.

Ce sont les intérêts économiques à très court terme des très grandes entreprises qui dominent tout. La loi du profit dicte aux capitalistes les mesures d’économies sur les filtres contre les polluants, freine la recherche pour des moteurs moins polluants, etc. Quand elle ne pousse pas tout simplement des armateurs à utiliser des bateaux-poubelles pour transporter du pétrole ou autres produits dangereux.

Refusant de mettre en cause la domination des capitalistes sur les choix économiques et donc les choix de société, l’agitation des gouvernants sur les problèmes qui inquiètent à juste titre l’humanité n’est le plus souvent qu’un faux-semblant.

La COP 21 en a été un bel exemple. L’accord constitue surtout un catalogue de bonnes intentions, assez vagues pour ne fâcher personne, sans mesures de contrainte pour atteindre les objectifs évoqués ni en financer le coût pour les pays pauvres.

Alors Trump qui, tout milliardaire capricieux qu’il soit, est aussi à la recherche de petits succès politiques et de compliments, changera peut-être d’avis sur l’adhésion des États-Unis à la COP 21. Mais qu’un président hypocrite adhère à un traité bidon ne changera rien au sort de la planète.

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