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Dans le monde
Netanyahou justifie sa politique d’oppression
Le 16 juillet, le Premier ministre israélien Netanyahou était l’invité d’honneur de Macron aux commémorations de la rafle du Vel’ d’Hiv’.
C’est répéter l’escroquerie qui voudrait faire d’Israël le représentant de tous les Juifs, et de tous les Juifs des défenseurs obligés de la politique d’Israël.
« Nous ne cèderons rien à l’antisionisme car il est la forme réinventée de l’antisémitisme », a déclaré Macron devant celui qu’il n’hésite pas à appeler son « ami Bibi ». Netanyahou a pu voir dans cette invitation et cette déclaration un soutien à sa politique. Il n’a pas manqué de prolonger le propos de Macron en déclarant : « Je suis venu ici depuis Jérusalem, capitale éternelle unifiée du peuple juif et de l’État juif » avant d’ajouter : « Nous avons fondé l’État juif sur les cendres et c’est la force d’Israël qui est la seule garantie certaine que le peuple juif ne subira plus une autre Shoah. »
C’est une constante de la politique des dirigeants israéliens que de chercher à instrumentaliser le génocide des Juifs afin de justifier et de couvrir leur politique coloniale, raciste et oppressive contre le peuple palestinien. Netanyahou, approuvé par Macron, voudrait aussi que toute critique de la politique du gouvernement israélien soit assimilée à de l’antisémitisme. C’est d’ailleurs avec ce chantage que l’État israélien censure et réprime des militants, des associations et des ONG israéliennes.
Dans la coalition d’extrême droite que dirige Netanyahou, on trouve Avigdor Lieberman, ministre ultranationaliste, qui a pu déclarer publiquement : « Il faudra décapiter à la hache tous les arabes israéliens qui ne sont pas fidèles à l’État juif. »
Jamais le rythme de la colonisation n’a été aussi intense, avec plus de 3 000 nouvelles implantations juives en territoire palestinien rien que durant les dernières semaines de juin. Ce sont plus de 600 000 colons israéliens installés sur le territoire de Cisjordanie, qui créent de multiples enclaves rendant impossible la vie des Palestiniens.
Le nationalisme sioniste a fait des Israéliens les geôliers de tout un peuple, mais, comme tous les geôliers, ils vivent aussi en prison. Il faut combattre l’antisémitisme, ce poison séculaire qui voudrait faire des Juifs les boucs émissaires du capitalisme, mais la confusion entre antisémitisme et antisionisme est une imposture. On ne peut combattre vraiment l’antisémitisme sans combattre toutes les oppressions, tous les nationalismes, tous les racismes, et donc sans combattre aussi les dirigeants sionistes, qui ont fait d’Israël le gendarme de l’impérialisme.