Bricorama : rachats et manœuvres patronales19/07/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/07/2555.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Bricorama : rachats et manœuvres patronales

La grande enseigne du bricolage, Bricorama, avait obtenu en 2014 l’ouverture de ses magasins le dimanche, comme le faisaient déjà depuis des années Leroy Merlin et Castorama. Son patron s’était vanté alors que les salariés y gagnaient une rémunération triplée ce jour-là et un repos compensateur. Il avait même organisé des manifestations de salariés et de chefs réclamant de pouvoir travailler le dimanche au volontariat.

Mais au mois de mai, Bricorama est revenu sur cet accord, décidant de ne payer que le double pour les heures travaillées le dimanche, avec le maintien d’un repos compensateur. Cela représenterait pour les salariés de Bricorama une perte pouvant aller jusqu’à 300 euros par mois.

La direction de Bricorama prétend que cette décision était « nécessaire », pour qu’elle puisse « exploiter ses magasins sur un modèle économique comparable à ses concurrents directs » qui appliquent la loi Macron, à savoir, le paiement double. C’est ce qu’applique entre autres Intermarché avec qui Bricorama est en négociation exclusive pour son rachat. Le groupement Les Mousquetaires comprend Intermarché, Bricomarché et Brico Cash. Le nouvel ensemble deviendrait le numéro trois du secteur du bricolage. La baisse des rémunérations du dimanche chez Bricorama s’avère une très bonne chose pour les patrons d’Intermarché, avant d’autres attaques.

Ceux-ci annoncent d’ores et déjà que les 107 magasins Bricorama seront progressivement franchisés, et donc, leurs salariés isolés les uns des autres, avec les risques de suppression d’effectifs ou de fermeture de magasins que les fusions entraînent souvent. Mais il n’est pas sûr que ces travailleurs laissent passer tranquillement ces projets…

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