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- Lutte ouvrière n°2555
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Renault – Flins : les intérimaires débrayent
À l’usine Renault de Flins, dans les Yvelines, les travailleurs intérimaires de l’équipe de nuit du VSD (vendredi-samedi-dimanche) de l’atelier des presses (près de la moitié des cinquante ouvriers de l’équipe) ont débrayé dans la nuit de dimanche 16 juillet.
Ils se sont mis en colère, demandant la régularisation du manque à gagner que Renault et les agences d’intérim leur font subir. Régulièrement, il leur manque sur la feuille de salaire le paiement des heures supplémentaires et de certaines primes. L’augmentation des coefficients est également oubliée.
Ce n’est pas la première fois que les travailleurs intérimaires de l’usine de Flins débrayent pour faire respecter leurs droits. Il y a deux ans, 350 d’entre eux avaient, pour les mêmes raisons, provoqué par leurs débrayages l’arrêt de l’usine et à plusieurs reprises des débrayages sectoriels avaient eu lieu.
Les travailleurs de la petite équipe du VSD de nuit avaient individuellement fait des démarches pour se faire payer leur dû, mais les responsables, direction et agences d’intérim, pensaient sans doute qu’ils en resteraient là. Mais ils ont débrayé collectivement et les quatre lignes de presses se sont arrêtées. Cette fois, les responsables sont devenus très attentifs et à l’écoute. Ils ont noté soigneusement les nombreux problèmes et se sont engagés à les résoudre pour le week-end suivant.
Les travailleurs intérimaires du site Renault de Flins sont plus de 2 000 actuellement sur 4 100 personnes dans l’usine, et sont majoritaires en production. Ils sont en train de trouver les voies de la réaction collective. Tous ensemble, ils seront en mesure de régler, rapidement, de nombreux oublis de la direction. L’ensemble des travailleurs de l’usine, embauchés, employés de la sous-traitance, prestataires et intérimaires ont tout à y gagner.