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- Lutte ouvrière n°2957
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Leur société
Audiovisuel public : l’inquiétude des salariés
Lundi 31 mars et mardi 1er avril, des radios du secteur public n’ont pas assuré leurs programmes habituels en raison d’une grève.
Les travailleurs protestaient contre le projet d’un député Les Républicains, défendu par la ministre de la Culture, Rachida Dati.
Elle veut en effet réunir en un seul grand groupe, une future holding France Médias, les services publics actuels de Radio France et France télévision, et peut-être aussi France Médias Monde (France 24, RFI…) et l’Institut national de l’audiovisuel (INA), où un préavis de grève a également été déposé.
Rachida Dati plaide l’urgence « de préserver l’audiovisuel public en rassemblant ses forces » contre la concurrence des groupes privés et dit rechercher l’efficacité dans ce qui serait une simple « réorganisation ».
Les syndicats ont critiqué ce projet en le présentant comme « dangereux pour la démocratie », car il menacerait l’indépendance des médias en imposant la mainmise sur l’audiovisuel d’une direction unique… une « indépendance », déjà bien entamée si l’on en juge par l’uniformité actuelle des journaux télévisés.
Mais les grévistes ont aussi dénoncé l’aggravation de leurs conditions de travail. Comme l’a dit une déléguée syndicale du SNJ CGT : « Ce type de réforme vise d’abord les économies en réduisant les effectifs et les programmes. C’est ce qui s’est passé à la BBC et au Canada. »
Et sur ce terrain-là, journalistes, pigistes, salariés de radios locales, techniciens ont bien des intérêts communs avec l’ensemble des travailleurs victimes de la crise.