Et pourtant ! Les travailleurs des usines, des entrepôts, des transports, de la santé, de l’éducation, etc., les retraités ou sans- emploi ne doivent pas manquer une occasion de faire entendre leur voix, en particulier lorsque le système politique de la bourgeoisie laisse un petit espace pour cela. Il est déjà scandaleux que tous ceux qui participent à la production et à la circulation des richesses produites, ceux qui font tourner l’ensemble de la société, n’aient pas ce droit de vote, élémentaire, alors que les exploiteurs, les gros actionnaires, les requins de la finance l’ont.

Les travailleurs doivent se sentir capables de diriger le fonctionnement de la société. Il faut viser le renversement du système capitaliste, l’expropriation des milliardaires propriétaires des usines et des terres. La recherche du profit à tout prix, quelles qu’en soient les conséquences humaines et environnementales, doit faire place à un fonctionnement raisonné, planifié, de l’économie.

Il faut s’exprimer contre l’Europe du capital et des frontières, pour une Europe des travailleurs, affirmer que, de l’est à l’ouest et du sud au nord, les capitalistes, les grands patrons sont les mêmes rapaces, qui ferment les usines et liquident les emplois sans sourciller pour accroître leur fortune. Des emplois, des salaires corrects et indexés sur la hausse des prix, des conditions correctes de travail, de vie, de logement, le droit à la santé et à l’éducation pour les jeunes, sont des aspirations légitimes pour les 450 millions d’habitants de l’Europe. Elles le sont aussi pour ceux que la guerre et la misère ont poussés à quitter les leurs, en bravant tous les dangers, pour chercher la survie en Europe.

Les seuls ennemis des travailleurs d’Europe et d’ailleurs sont les capitalistes qui hérissent le monde de barrières et de frontières pour cacher combien les intérêts des travailleurs sont les mêmes. Quant aux hommes et femmes politiques qui tentent de faire croire que le retour aux droits de douane sur les produits importés protégerait l’emploi et les conditions de vie des travailleurs, ils nous mentent. Comme mentent les démagogues qui répandent le poison de la xénophobie et du racisme imbéciles.

Face à la guerre, contre les gouvernements qui l’encouragent et en fournissent les armes, à la grande satisfaction des industriels de l’armement, contre la catastrophe qu’elles préparent pour la planète et sa population, il faut affirmer que les travailleurs d’Europe et du monde, unis dans une même lutte, peuvent imposer un autre avenir. C’est ce que l’on peut faire le 9 juin en votant et en faisant voter pour la liste Lutte ouvrière-le camp des travailleurs.