Pompiers : il y a le feu au lac22/05/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/05/une_2912-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Pompiers : il y a le feu au lac

Jeudi 16 mai, quelques milliers de pompiers en grève ont manifesté à Paris pour exiger la même prime que les policiers et les gendarmes pendant les JO. Ces derniers vont en effet percevoir entre 1 500 et 1 900 euros brut.

Les pompiers jugent qu’ils ont droit à cette compensation, comme tous ceux qui vont être réquisitionnés lors des JO et privés de leurs vacances. Mais, au-delà de cette revendication, comme de nombreux salariés, ils exigent des augmentations de salaire et aussi des effectifs supplémentaires. Comme dans tous les services publics, les effectifs sont en baisse alors que les pompiers interviennent de plus en plus, y compris sur des missions qui ne relèvent pas de leurs compétences. Surtout, ils demandent que l’État prenne enfin en compte les maladies professionnelles liées à l’exposition à des substances cancérogènes. Si une visite médicale d’aptitude annuelle existe bien aujourd’hui, rien n’est prévu pour prévenir d’éventuels cancers liés à l’absorption de produits chimiques. Ainsi l’espérance de vie d’un pompier est en moyenne de sept ans inférieure à celle des autres. Comme de nombreux ouvriers qui travaillent en équipe sur les chaînes de production, dans la chimie, dans le bâtiment, les pompiers ne profitent que très peu de leur retraite, dont la limite a été également repoussée en 2023.

La manifestation, commencée sous les fumigènes et au bruit des pétards, s’est terminée sous les lacrymogènes de la police. Des manifestants ont été blessés. Les organisations syndicales reçues par le ministère de l’intérieur n’ont obtenu que la vague promesse d’une revalorisation de la prime du feu.

Cela ne suffira pas à éteindre le mécontentement des soldats du feu !

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