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- Lutte ouvrière n°2918
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Plaine Commune Habitat – Saint-Denis : en grève et en colère
Mardi 25 juin, plus de 130 employés de l’office HLM Plaine Commune Habitat (PCH) étaient en grève. L’office dépend de la communauté d’agglomération et gère, entre autres, les HLM municipaux de Saint- Denis et de six autres villes.
Une partie des employés ont reconduit la grève le lendemain. Ils dénoncent l’aggravation de leurs conditions de travail, les salaires trop bas et une direction autoritaire. Celle-ci veut en effet accroître la charge de travail sans bien sûr augmenter les salaires. Auparavant, les gardiens d’immeuble qui s’occupaient des locaux poubelles et nettoyaient les abords des immeubles étaient exemptés en partie du nettoyage des cages d’escalier et des halls. PCH a généralisé depuis quelques années des points de collecte d’ordures aux abords des immeubles et jusqu’à présent le nettoyage de ces abords était confié à une société prestataire privée. Il faut enlever les sacs poubelle surnuméraires, les bouteilles laissées vides devant le tri de verre et nettoyer les trottoirs. Le coût de ce nettoyage s’élève pour la communauté d’agglomération à plus de 1 million d’euros.
PCH veut maintenant confier ce travail aux gardiens d’immeubles sans prendre en compte les nombreuses alertes des gardiens, leur âge et leur état de santé.
Cette nouvelle attaque a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. D’autant que le nombre de gardiens ne cesse de baisser depuis des années : de 192 en 2021, ils ne sont plus que 161 actuellement. Quand l’un d’entre eux est malade, la direction exige d’un autre travaillant à proximité qu’il effectue le travail de l’absent. Tout cela génère quelquefois des tensions avec les locataires, qui ne comprennent pas que le ménage ne soit pas fait comme d’habitude, alors que leurs charges locatives augmentent d’année en année, sans compter les augmentations de loyer.
Cerise sur le gâteau déjà bien chargé, la direction a omis de prévenir le personnel de l’agression de l’un de ses membres, au Franc-Moisin, site situé à hauteur du Stade de France. Il est de règle, dans ce cas, d’alerter l’ensemble du personnel et de se rassembler devant l’immeuble du gardien agressé pour montrer son soutien et dire halte à ce type d’agression. Mais Jeux Olympiques obligent, la direction a préféré muter le gardien et cacher l’information. Mal lui en a pris, cela n’a fait que renforcer la détermination des grévistes, convaincus que la direction veut ignorer les problèmes de ses employés.
Les grévistes étaient nombreux mercredi 26 juin devant la loge du gardien agressé et ils ont choisi la seule manière de se faire respecter et entendre.