- Accueil
- Lutte ouvrière n°2924
- Nestlé : cumul des fraudes et des profits
Leur société
Nestlé : cumul des fraudes et des profits
Fin janvier 2024, une enquête du Monde et de Radio France révélait que des eaux en bouteille, entre autres celles du groupe Nestlé Waters, vendues comme « naturelles », étaient en réalité traitées comme de la vulgaire eau du robinet.
Il fallait elles aussi les purifier, leurs puits présentant périodiquement des contaminations bactériennes.
La révélation de cette fraude a déclenché un audit de la part de la Commission européenne dont les conclusions ont été publiées à la veille de l’ouverture des Jeux Olympiques. Elles ne ménagent ni Nestlé ni le gouvernement français.
Le trust a effectivement trompé les clients en leur vendant au prix de l’eau de source un produit qui n’en était pas, ce qui représente un trop perçu de plus de trois milliards d’euros en quinze ans. Les contrôles officiels ont été rares et sans effet, même quand en 2021 la fraude a été avérée. Au lieu de mettre totalement fin à ces pratiques, le gouvernement d’Élisabeth Borne en a refusé certaines et assoupli d’autres en tablant sur une modification de la réglementation européenne. Nestlé lui-même a dû détruire près de trois millions de bouteilles produites sur son site de Vergèze, entre autres de la marque Perrier, pour cause de contamination.
Une autre enquête de l’Office français de la biodiversité (OFB), citée par Médiapart, révèle que la firme a exploité l’eau de neuf forages dans l’Est de la France, sans aucune autorisation légale pendant 27 ans, jusqu’à sa régularisation par arrêté préfectoral, en 2019. Au même moment, les habitants de deux villages tributaires de cette source protestaient contre le rationnement en eau imposé par ces forages.
Fraudes, épuisement des ressources naturelles, Nestlé n’en est pas à ses premiers méfaits contre les consommateurs, avec le soutien du gouvernement. À un tel trust, on ne peut rien refuser !