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Qui sème le vent...

Malgré une actualité chargée en nouvelles internationales le Congo tient tous les jours une grande place dans la presse.

Les initiatives succèdent aux « bons offices », cela nous rappelle un autre conflit, sans qu'une « solution « puisse valablement être envisagée.

Grâce à quelques milliers de mercenaires, blancs ou noirs, l'Union Minière, d'État dans l'État est devenue État indépendant, mais tout le monde sait que cette solution, si valable soit-elle momentanément pour sauvegarder les profits impérialistes n'est absolument pas viable à long l'échéance.

L'ONU qui a contribué en grande partie à restaurer ou à établir le pouvoir d'hommes de paille de l'impérialisme voit aujourd'hui son autorité contestée, ses dirigeants insultés, et ses soldats les Casques bleus tant vantés, désarmés et emprisonnés sans qu'on leur ait, ou sans qu'ils se soient dans certains cas épargné les situations ridicules.

Malgré la table ronde des différents dirigeants congolais rivaux, prévue à Tananarive, il est peu probable que la situation soit réglée dans un avenir proche. L'impérialisme peut accorder, pas toujours sans combattre, l'indépendance politique à des gouvernements nationaux décidés à gouverner contre le peuple pour sauvegarder les intérêts économiques des métropoles.

Au Congo, si les Belges ont pu effectivement avoir en main de tels gouvernements, s'ils ont pu diviser l'énorme territoire en États rivaux et ennemis afin, comme il est classique, de diviser pour régner, leurs efforts auront dépassé leur but. Le Congo est devenu ingouvernable au sens où les impérialistes l'entendent, et on peut être prophète à bon compte en disant que, par la logique même des événements, dans un avenir peu éloigné, les hommes de paille de l'impérialisme seront, eux-mêmes, contraints à s'en montrer les plus farouches adversaires.

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