Première circonscription : « Il y a un manque criant de logements sociaux »

Julien Thévenin est candidat aux élections législatives dans la première circonscription de Côte-d’Or pour le parti Lutte ouvrière. Quels sont les dossiers locaux que vous voulez porter à l’Assemblée ? « Je vois à Talant, au quartier du Belvédère, mais c’est aussi valable pour tous les quartiers populaires de la circonscription, qu’il y a un manque criant de logements sociaux. Ce sont des milliers de familles qui en attendent un ou bien d’avoir quelque chose de plus adapté à leurs besoins. Certaines familles patientent des années. Mais il n’y a pas que ça, il y a aussi de vrais problèmes d’insalubrité dans ces logements sociaux et rien n’est fait par les bailleurs pour les rendre dignes de ce nom. Il y a aussi des soucis de transports. Tous les gens qui vivent au Belvédère ou à la Fontaine-d’Ouche, à Dijon, sont loin de toutes les entreprises que l’on peut retrouver à Chevigny-Saint-Sauveur, Longvic ou Saint-Apollinaire. Ceux qui doivent être à l’usine à 5-6 heures du matin ne peuvent pas y aller en transport en commun, il n’y a pas de bus à cette heure-là. Les transports en commun ne sont pas adaptés aux travailleurs. » Vous vous battez pour une lutte des classes ouvrières contre les gagnants du capitalisme, mais est-ce que vous ne pensez pas que le capitalisme a déjà gagné ? « Les travailleurs ont déjà pris le pouvoir par le passé et je crois profondément qu’ils en seront capables dans le futur. Je ne sais pas quand, mais ce qui me fait penser qu’ils le feront, c’est que la lutte des classes menée par la bourgeoisie va continuer et c’est elle qui obligera les gens à réagir. Beaucoup de personnes pensaient que le pouvoir des rois serait éternel, mais on sait comme cela s’est terminé. » Au niveau national, quelles sont les priorités selon vous ? « Évidemment, le plus urgent, c’est le pouvoir d’achat. Les gens voient que leurs situations se dégradent de semaine en semaine. Ils voient les prix des produits essentiels augmenter et leurs salaires ou leurs pensions de retraite ne suivent pas du tout. Selon nous, il ne devrait pas y avoir de salaires ou de pensions en dessous de 2 000 € net, mais il faut aussi qu’ils soient tous indexés sur la hausse des prix. »