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Article de presse
LEGISLATIVES - 5e circonscription de Saône et Loire
” Nous nous présentons pour affirmer que le camp des travailleurs n’a pas à faire confiance dans quelque politicien de la bourgeoisie que ce soit”
Pascal Dufraigne et Christine Pelletier, candidats de Lutte ouvrière sur la 5e circonscription de Saône et Loire livrent leurs priorités et appellent les électeurs à saisir la balle dimanche prochain. Comment mobiliser les troupes alors plus que jamais l’abstention devrait être la grande gagnante ce dimanche soir ? Les différentes unions de la gauche successives nous ont dit pendant 50 années de ne plus compter sur notre force collective pour imposer nos objectifs de lutte mais que, ce qui était fondamentale, était de donner des majorités à la gauche si nous voulions nous donner un autre avenir que la crise, le chômage et la guerre… Et bien on a vu années après années, la crise économique s’aggraver, le chômage et la misère augmenter sans cesse. Sans qu’aucune majorité de gauche ne nous protège en quoi que ce soit, bien au contraire. La gauche succédant à la droite, elle a poursuivi la même politique en faveur du grand patronat. Et pendant qu’on s’appauvrissait, lui s’engraissait à milliards. Et puis il a fallu voter à gauche parce que c’était moins pire que la droite. Et la gauche nous a demander de voter à droite parce que c’est moins pire que l’extrême-droite. Aujourd’hui notre camp, le camp des travailleurs, est désorienté et une grande partie du monde ouvrier ne vote plus. Oui, cette évolution peut inquiéter, car que pendant ce temps, la crise économique continue de s’aggraver. Mais tôt ou tard, la classe ouvrière relèvera la tête et il y aura forcément des mouvements sociaux qui se déclencheront car la bourgeoisie ne nous laissera pas le choix : il en va de notre survie. Mais pour cela il faut s’y préparer. Fondamentalement, nous nous présentons pour affirmer que le camp des travailleurs n’a pas à faire confiance dans quelque politicien de la bourgeoisie que ce soit, et doit se donner les moyens de s’organiser pour défendre ses propres intérêts. Ces élections, cette campagne, sont une occasion de nous regrouper autour des idées communistes révolutionnaires Le pouvoir d’achat est au cœur des grandes interrogations du moment. Comment Lutte ouvrière entend porter ce combat ? Un plein d’essence, et les 100 euros de la prime Castex sont engloutis ! Face à l’inflation qui s’installe et devient un problème majeur pour les classes populaires, ce ne sont pas des miettes qu’il faut, mais des augmentations de 300, 400, 500 euros par mois. Et pour ne pas en perdre le bénéfice à cause de l’inflation, il faut que les revenus des travailleurs suivent l’augmentation réelle des prix. En fixant à 2 000 euros le niveau en-dessous duquel il comptait attribuer sa prime, Castex a avoué lui-même que c’était un minimum pour vivre correctement. Eh bien, 2 000 euros net, ce doit être le minimum pour les salaires, pensions et allocations. Si nous raisonnons en fonction de ce que le patronat est prêt à nous laisser pour vivre, nous ne nous en sortirons pas. Nous faisons tourner toute la société, il n’y a aucune raison de nous faire tout petits. Revendiquons ce qu’il nous faut pour vivre ! Les luttes sur les salaires, comme localement à Michelin, à Verallia, doivent se généraliser à toute la classe ouvrière, pour imposer cet objectif vital. A quand un grand bloc de Gauche aux législatives ? Quels sont pour vous les freins à toute liste commune ? Mélenchon propose une nouvelle union de la gauche et affiche l’objectif de devenir Premier ministre de Macron. La gauche au gouvernement, avec ou sans cohabitation, on connaît ! Entre 1997 et 2002, la « gauche plurielle » du socialiste Jospin, sous le président de droite Chirac, n’a protégé les travailleurs d’aucune attaque. Jospin a même été le champion des privatisations, loin devant les gouvernements précédents. Alors que la crise s’aggrave, le grand patronat va continuer à attaquer les droits des travailleurs pour engranger ses profits. Des députés de gauche, même nombreux à l’Assemblée, n’y pourront rien. Par contre, les illusions électorales désarment les travailleurs en leur laissant croire qu’on peut limiter la casse en votant pour les « bons » députés. Depuis plus de 40 ans que je vis et milite sur cette circonscription, les travailleurs n’y ont connu que les licenciements, le chômage et les promesses des politiciens locaux de tous bords. Alors le jeu de dupe, qui consiste à nous faire croire qu’une opposition dans l’Assemblée améliorera notre sort ou nous protégera, il y en a assez ! L’ennemi, c’est les capitalistes, pas la marionnette au pouvoir, qui sert leurs intérêts. La seule opposition au gouvernement et aux patrons, est venue des gilets jaunes, des cheminots et pas que, en grève contre la réforme des retraites. Alors, préparons-nous à être plus nombreux à combattre nos exploiteurs. Car pour défendre nos intérêts, nous ne pourrons compter que sur nos propres forces, sur notre organisation et sur nos mobilisations ! (...)
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