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Article de presse
Législatives : Les candidats répondent aux questions de creusot-infos (2)
3 – Les éoliennes sont souvent mal acceptées dans les territoires ruraux. La France doit-elle marquer une pause et prendre une autre voie pour la transition énergétique ? «Qu'il s'agisse d'éoliennes ou de tout autre technologie, le problème est que la population n'a jamais son mot à dire dans les choix qui sont faits et ne peut rien contrôler. Car le secteur de l'énergie tout entier, du nucléaire au gaz et au pétrole, en passant par l'éolien ou le solaire appartient à de grands groupes capitalistes ; il est régi par leurs règles et leurs diktats ; en dernier ressort c'est toujours la rentabilité qui fait loi. L'intérêt général des populations, ses besoins et sa sécurité ainsi que la protection de la nature passent après. La « transition énergétique » est pour eux un nouveau marché dont ils essaient de tirer le maximum de profits et le prétexte pour obtenir de nouvelles aides et subventions. Et ils continueront, quitte à provoquer de nouvelles catastrophes humaines et écologiques, tant, avec eux, c'est « après moi, le déluge ». Pour y mettre un coup d'arrêt, cela nécessite que les travailleurs qui font fonctionner au quotidien toute l'économie, prennent directement le pouvoir en enlevant tous les leviers de commande des mains des capitalistes et des banquiers». 4 – La Communauté Urbaine porte le projet de raccordement de l’interconnexion de la ligne TER avec la ligne TGV. Estimez-vous qu’il s’agit d’un dossier prioritaire, au même titre que l’électrification de la ligne Nevers – Chagny, dont on parle depuis 40 ans, alors qu’arrivent les trains à hydrogène ? «Tant mieux si la ligne TER est raccordée avec la ligne TGV . Ce serait la moindre des choses. Quant à l'électrification de la ligne Nevers-Chagny, il serait temps ! Le problème n'est pas celui de la technologie utilisée (électricité, ou hydrogène etc) mais qu'on vit dans une société, régie par les lois du profit et que les critères qui sont prix en compte sont toujours ceux de la rentabilité. C'est avec ce critère que de nombreuses petites lignes, si utiles pour les travailleurs et ceux qui n'ont pas de voiture ont été fermées, ainsi que des gares. Ce qui est vrai pour le transport, l'est aussi pour la santé ou l'école et l'ensemble des services publics. Car depuis des décennies, les différents gouvernements, de droite comme de gauche, les ont démolis en supprimant des emplois sans discontinuer. Et avec la crise économique qui s'aggrave, cette disparition de tout service public rend la situation pour les plus démunis encore plus catastrophique. Aussi je défends, dans cette campagne, qu'il faut arrêter de subventionner les grandes entreprises à fonds perdus et au contraire, consacrer les sommes ainsi économisées aux services publics».
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