Élections européennes : "la société recule pour tout le monde", selon Nathalie Arthaud en visite en Bourgogne

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Nathalie Arthaud - La situation s'est aggravée pour le monde du travail. On voit bien qu'on est pris en étau entre les bas salaires, des conditions de travail de plus en plus dures, et puis les prix qui ont complètement flambé. Aujourd'hui, qui ne tremble pas quand il va faire son plein d'essence ? Quand il reçoit la facture d'électricité ? C'est de plus en plus compliqué aussi pour se faire soigner, on voit la déliquescence de l'école, des transports en commun. Enfin voilà, c'est un recul pour l'ensemble du monde du travail qui est aggravé par toutes les menaces qui pèsent sur nous. Je pense à toutes les crises et je pense bien sûr aux guerres. Je crois qu'on mesure tous qu'on est dans un système qui nous enfonce dans les crises, dans les guerres et dans la barbarie.

Et l'Europe a un rôle à jouer là-dedans ?

Les travailleuses et les travailleurs ont un rôle à jouer. Parce que, en se battant, ils vont s'opposer à ce système où il n'y en a que pour l'argent, l'accumulation, le fric. Ils peuvent, eux, mener le combat contre la grande bourgeoisie, contre le grand patronat qui ne jure que par ses profits, ses dividendes, sa concurrence et sa guerre économique. Donc nous, notre projet, c'est d'appeler le monde du travail au combat et à la conscience qui représente une force dans la société. On fait tout tourner quand on appartient au monde du travail aujourd'hui. Nous sommes les indispensables, nous sommes ceux qui portons la société. C'est à nous de peser pour qu'elle soit organisée en fonction de nos intérêts. (...)