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- Lutte ouvrière n°2951
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Dans les entreprises
Sans-papiers – Chronopost Alfortville
non aux OQTF !
La lutte des travailleurs sans papiers regroupés autour du piquet Chronopost d’Alfortville vient de connaître un nouvel épisode de répression de la part de l’État.
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La préfecture du Val-de-Marne, en phase avec les directives du ministre de l’Intérieur Retailleau, vient d’infliger des obligations de quitter le territoire (OQTF) à plusieurs de ces travailleurs, en lutte depuis trois ans et dont le dossier était en cours d’examen depuis plus d’un an.
Cette décision apparaît comme une provocation, d’autant plus que la préfecture s’était bien gardée d’en faire état alors que le jour où les courriers étaient envoyés, elle recevait une délégation d’associations à l’issue d’une manifestation de soutien aux sans-papiers, dont des représentants du collectif Chronopost.
Le 31 octobre 2024, par une intervention policière surprise, elle avait fait évacuer le piquet installé devant l’agence d’Alfortville, sans même laisser aux occupants le temps de récupérer leurs effets et documents personnels, qui avaient été mis à la poubelle.
Cela s’inscrit dans la continuité de la politique du gouvernement qui, en concurrence avec le RN, multiplie les déclarations xénophobes et racistes ainsi que les mesures à l’encontre des travailleurs migrants : refus de régulariser les travailleurs sans-papiers laissés ainsi à la merci d’un patronat rapace qui profite de leur situation précaire ; non-renouvellement de centaines de milliers de titres de séjour, ce qui fabrique de nouveaux sans-papiers et leur fait souvent perdre leur emploi ; multiplication des OQTF et annonce d’une chasse en vue d’expulsions.
Cette campagne, dans un contexte d’attaques contre tous les travailleurs, divise le monde du travail pour mieux l’affaiblir.
Un rassemblement de protestation aura lieu devant la préfecture du Val-de-Marne, à Créteil, vendredi 21 février à 16 heures.