La Réunion : le racisme et la xénophobie, poisons pour lestravailleurs29/01/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/01/une_2948-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Article du journal

La Réunion

le racisme et la xénophobie, poisons pour lestravailleurs

Nous publions ci-après le communiqué du 28 janvier de nos camarades de La Réunion.

À La Réunion, si les incidents dans les quartiers populaires sont une réalité, l’empressement des responsables politiques à se décharger de toute responsabilité en est une autre.

D’un seul élan, avec la même lâcheté, les élus de gauche joignent leur voix à la droite réactionnaire pour désigner la communauté d’origine mahoraise et comorienne à la vindicte publique.

Ces gens ne sont là que pour défendre leurs postes dans un système qui aggrave les inégalités, appauvrit l’ensemble de la société et enrichit les exploiteurs, ces politiciens soufflent sur les braises d’une guerre entre pauvres pour préserver les riches. Députés et maires prient l’État de leur envoyer plus de policiers, d’attribuer moins d’aides et moins de logements sociaux aux familles non réunionnaises, le « retour des détenus dans leur département d’origine »… et ouvrent grand la porte à toutes les outrances xénophobes.

Ainsi, samedi 25 janvier, lors d’un rassemblement dans les jardins de la préfecture, du collectif « Stop à la délinquance transférée à La Réunion », les Mahorais ont été traités par certains de « rats d’égouts », « nourris, blanchis, logés » dans des « centres de vacances », pour ne rien dire de propos encore plus injurieux.

Dans les classes populaires les apprentis sorciers et les politiciens qui veulent aller ou rester à la mangeoire peuvent faire beaucoup plus de dégâts que la prétendue insécurité qui leur sert de fonds de commerce. Car, pour les luttes indispensables contre la précarité, les licenciements, la vie chère et toutes les attaques contre le monde du travail, les chômeurs et les retraités, il faut unir les forces du camp des travailleurs au lieu de les diviser.

Les travailleurs réunionnais, mahorais, comoriens ou quelle que soit leur origine ou leur nationalité ne doivent pas tomber dans ce piège grossier de la division qui profite aux exploiteurs que sont les capitalistes.

À bas le racisme et la xénophobie, vive l’unité de la classe ouvrière !

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