RATP : ce n’est pas la fête pour tout le monde31/07/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/08/une_2922-c.jpg.445x577_q85_box-3%2C0%2C1268%2C1641_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP

ce n’est pas la fête pour tout le monde

Au métro, on est loin de l’euphorie qui s’est emparée des médias depuis le début des Jeux Olympiques. Aux difficultés pour se rendre au travail en raison des nombreuses zones soumises aux « QR codes », s’ajoute le mécontentement des usagers face à l’explosion des tarifs.

Alors qu’initialement les transports devaient être gratuits pendant les JO, c’est l’inverse qui s’est produit. Ainsi, depuis le 22 juillet, le ticket de métro est passé de 2,15 euros à 4 euros, mais ce qui fait surtout réagir est la suppression du pass navigo hebdomadaire pour toute la durée des Jeux Olympiques et Paralympiques. Les agents de station doivent faire face à la colère des usagers, scandalisés à juste titre. Au lieu de s’acquitter des 30,75 euros habituels pour circuler une semaine, ils doivent acheter un pass JO à 70 euros : « Les JO, on ne les vit pas, on les subit », ou bien « vivement que tout ce cirque se termine », revient souvent dans la bouche des agents.

Les 1,3 milliard d’euros pour dépolluer la Seine et la démesure de la cérémonie d’ouverture font aussi réagir. Un conducteur, choqué, faisait remarquer : « Ça rappelle le temps des Rois et le faste de la cour de Versailles ».

Il n’y a que pour la gestion des colis suspects que la magie des JO opère. D’habitude il faut deux heures pour qu’une équipe de déminage intervienne. Quand les voyageurs protestaient, la RATP répondait que c’était pour leur sécurité et qu’il n’était pas possible de faire plus vite. Mais pour deux bagages abandonnés aux stations Pont de Sèvres mardi 23 juillet et à Gare du Nord vendredi 26, il n’a fallu que vingt minutes pour régler l’incident et revenir à un trafic normal ! Quand elle veut, la direction sait donc mettre les moyens, et cela ne fait que confirmer son mépris habituel des usagers et des travailleurs de la RATP.

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