- Accueil
- Lutte ouvrière n°2929
- Hôpitaux : les Urgences à l’abandon
Dans les entreprises
Hôpitaux
les Urgences à l’abandon
Samu-Urgences France, un syndicat de médecins urgentistes, a publié son rapport annuel sur l’activité des services d’Urgences. Il relève cet été « des difficultés majeures de fonctionnement en lien avec le manque d’effectif soignant ».
À tous les niveaux des Urgences, c’était la catastrophe. Il y avait moins de médecins dans les ambulances des Smur (174 équipes ambulancières ont disparu), moins de médecins et de personnel infirmier aux Urgences mêmes (61 % des services ont dû fermer un guichet d’accueil ou une unité d’hospitalisation de courte durée) et moins de lits pour hospitaliser les malades, la fermeture de lits étant une habitude tous les étés aux Urgences comme dans tous les services.
Ces chiffres contredisent évidemment les propos lénifiants du ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, qui avait déclaré que, aux Urgences, l’été 2024 s’était mieux passé qu’en 2023… Mais comme il est démissionnaire, il ne devait pas être gêné de proférer de tels mensonges. Pas plus que le Premier ministre, Michel Barnier, qui, en visitant le Samu de l’hôpital Necker Enfants malades, avait déclaré qu’il ne ferait pas de miracles et qu’il y avait sûrement des économies à faire…
Malheureusement, cet appel aux économies est aussi repris par Samu-Urgences France qui propose que soient créées des antennes de médecine d’urgence ouvertes 12 heures seulement et que d’autres structures d’urgence soient regroupées, ce qui veut dire en diminuer le nombre. Ce n’est bien sûr pas comme cela que seront résolus les problèmes des Urgences et au-delà de tous les hôpitaux.
Il ne faut pas faire mieux avec moins, comme l’avait dit déjà Macron en visitant des hôpitaux. Il faut plus de moyens financiers et humains, plus d’argent pour embaucher et pour construire et moderniser les hôpitaux qui manquent. Il ne faut pas fermer des lits chaque été, il faut pouvoir assurer les soins toute l’année. Pour cela il faut des financements massifs. Cet argent existe et on sait très bien où le trouver : dans les 413 milliards de crédit militaires votés cette année, dans les superprofits des trusts pharmaceutiques, parmi les plus riches du monde.