la guerre aux Palestiniens continue

Il n’y aura pas besoin de soldats américains pour appliquer le plan de Trump, a assuré Netanyahou dimanche 9 février, Israël « fera le travail ».

En massacrant les Palestiniens – plus de 48 000 selon le dernier bilan – et en dévastant totalement la bande de Gaza, l’armée israélienne a amplement montré comment elle entendait faire ce « travail ». Plus d’un demi-million de personnes qui avaient fui à pied le nord du territoire sont rentrées chez elles, la plupart n’ayant rien de plus que ce qu’elles avaient pu emporter. La majorité n’a retrouvé que des décombres là où se trouvait autrefois leur maison. Les autorités israéliennes continuent d’empêcher l’acheminement de caravanes susceptibles d’accueillir des Palestiniens privés de toit, contrevenant ainsi à ce qui était prévu par le volet humanitaire de l’accord de cessez-le-feu. En représailles, le Hamas a menacé lundi 10 février de suspendre la libération des otages. Trump, lui, a promis « l’enfer » sur Gaza si les otages ne sont pas libérés. Fort de son appui, le gouvernement israélien peut, à tout moment, décider de reprendre les bombardements. Et, même pendant la trêve, l’armée israélienne continue de faire des victimes : selon la défense civile de Gaza, trois Palestiniens ont été abattus pour s’être « trop rapprochés » des positions israéliennes.

Deux jours après avoir accepté un cessez-le-feu à Gaza, le gouvernement israélien a lancé des raids, mobilisant l’aviation, des chars et des fantassins, dans le nord de la Cisjordanie, où vivent près d’un demi-million de Palestiniens, visant notamment Jénine et Tulkarem. Le 6 février, Nour Chams a été prise pour cible. Au moins trois Palestiniens ont été tués, et plus de la moitié des 13 000 habitants ont été contraints de fuir, alors que des bulldozers détruisaient des habitations.

C’est une véritable guerre que l’armée israélienne mène en Cisjordanie, voulant probablement préparer l’annexion de nouveaux territoires palestiniens, soutenue par la nouvelle administration américaine. Avec un cynisme revendiqué, la politique de Trump s’inscrit en fait dans la continuité de celles que les puissances impérialistes ont toujours menées pour asseoir leur domination au Moyen-Orient, traçant des frontières en fonction de leurs seuls intérêts, appuyant des régimes dictatoriaux et intervenant militairement au mépris des aspirations des peuples de la région.