Budget : l’escalade militaire26/02/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/02/une_2952-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Budget

l’escalade militaire

En réaction au rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine, Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle hausse du budget militaire.

C’est une nouvelle étape dans la préparation à la guerre qui s’impose de plus en plus dans tous les pays.

En France, les dépenses militaires avaient commencé à croître dans les dernières années du mandat de François Hollande. Les interventions de l’armée française en Irak, en Syrie, au Sahel…ont fait le bonheur des marchands d’armes.

Depuis 2017, deux lois de programmation militaire ont fait passer le budget des armées, hors dépenses de retraite, de 32 milliards d’euros à 50 milliards d’euros en 2025 et prévoient 67 milliards d’euros en 2030. Pour 2025, c’est l’un des seuls budgets à augmenter, et celui qui, de loin, progresse le plus.

En décidant de cette nouvelle hausse du budget militaire français, ce sont les industriels français et aussi européens, que Macron sert avant tout, car ils vont pouvoir encaisser ces dizaines de milliards d’euros. L’heure est à faire des profits sur la guerre et non sur la paix !

« On rentre dans une époque où chacun d’entre nous doit se demander ce qu’il peut faire pour la nation française et la République », dit Macron. Sa langue de bois n’empêche pas de comprendre ce qui est en préparation : les privations, les destructions et les morts pour les populations, mais un avenir doré pour les profiteurs de guerre.

Cette langue de bois n’empêche pas, non plus, de comprendre que c’est aux frais des travailleurs que la guerre est préparée et financée. Éric Lombard, ministre de l’Économie, avertit qu’« il va falloir travailler plus » pour financer ces investissements militaires. Macron propose également de financer certains programmes par des produits d’épargne, une idée qui fait son chemin depuis déjà quelques mois. En effet, en 2023, une disposition législative, refusée par le Conseil constitutionnel, prévoyait déjà de consacrer aux industries d’armement une partie de l’épargne des Livrets A et Livrets de développement durable.

Dans cette économie dirigée par les capitalistes, les dirigeants politiques à leur service assignent aux travailleurs le rôle de chair à patron en attendant de devenir chair à canon.

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