Après le deuxième tour des élections départementales30/03/20152015Communiqués/static/common/img/contenu-min.jpg

Communiqué

Après le deuxième tour des élections départementales

Le deuxième tour des élections départementales a confirmé le premier tour. Après avoir été désavoué par son propre électorat écœuré par sa politique, le Parti socialiste vient de perdre la majorité dans une bonne partie des départements en entraînant dans son recul ses anciens et futurs alliés de la gauche gouvernementale, des écologistes au Front de gauche.

Pour avoir mené au gouvernement la politique de la droite, le PS est devenu le meilleur agent électoral de l'UMP et du Front national. Marine Le Pen a pu, le soir des élections, se réjouir de la confirmation de l'implantation locale de son parti et se vanter que le FN soit devenu la troisième grande force politique du pays, susceptible d'accéder à la mangeoire des institutions de la bourgeoisie. Le revenant Sarkozy, fort d'avoir avancé ses pions contre ses concurrents de la droite, Fillon et Juppé, s'est posé, triomphal, en personnification de l'alternance, en homme du renouveau. Et tous sont déjà engagés dans les campagnes électorales suivantes, les régionales mais, surtout, la présidentielle de 2017.

Les urnes rangées, la majorité travailleuse de la population continue à subir le chômage qui s'accroît, le pouvoir d'achat qui recule, et s'effondre même pour les victimes des licenciements, et la misère matérielle mais aussi sociale et morale qui s'approfondit.

Le monde du travail se retrouve devant la même nécessité de relever la tête, de renouer avec les luttes pour préserver ses conditions d'existence face à une classe capitaliste qui, pour continuer à s'enrichir même pendant la crise, aggrave l'exploitation pendant que son État vide les poches des exploités pour financer les banquiers.

Dans ce contexte, l'appel de la CGT à des grèves et à des manifestations pour le 9 avril peut et doit être l'occasion pour les travailleurs de faire entendre leur voix et d'exprimer leurs propres revendications.

Cela ne pourra être, au mieux, qu'un cri de colère mais c'est indispensable pour que la classe ouvrière commence à retrouver confiance en elle-même.

Cela viendra car, face à la crise, face à l'avidité du grand patronat, les travailleurs n'ont aucune autre voie que celle des luttes, celle des mobilisations dans les entreprises et dans la rue, pour résister à la grande bourgeoisie, en sachant qu'ils n'ont jamais d'amis au sommet de l'État mais seulement des ennemis entièrement dévoués au grand capital, quelle que soit l'étiquette du gouvernement

Au-delà des luttes indispensables, inévitables, s'impose la nécessité que, face aux différents partis qui représentent avec des nuances les intérêts de la grande bourgeoisie, renaisse un parti qui se batte au nom des intérêts de la classe ouvrière, non seulement contre tel ou tel parti de la bourgeoisie, mais aussi contre la grande bourgeoisie et sa dictature sur la société.

Partager