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Communiqué
L’abjection du terrorisme ne justifie pas de faire bloc derrière Hollande, Sarkozy, Le Pen
On ne peut qu'être révulsé par l'attaque barbare dans une église de Saint-Étienne du Rouvray dans la banlieue de Rouen, par l'assassinat d'un homme de 85 ans et les blessures graves infligées à une autre victime. Cette nouvelle attaque, 15 jours après le massacre de Nice, vient alourdir le climat rendu pesant, tant par le terrorisme lui-même, que par la surenchère de toute la classe politique.
En prenant pour cible une église, les chefs de Daesh qui ont inspiré et revendiqué ces actes barbares veulent faire croire à une prétendue guerre de religion, alors qu’ils ne cherchent qu’à asseoir leur domination sur des régions et sur des populations. A Nice, comme au Bataclan, les victimes ont été assassinées au hasard, sans tenir compte de leur religion supposée. Au Moyen-Orient, là où Daesh veut établir son pouvoir, les populations qui subissent sa terreur sont principalement musulmanes.
Intervenant juste après le drame, Hollande a appelé les « Français à faire bloc » face aux « terroristes qui veulent nous diviser, nous opposer... », ajoutant que « la guerre contre le fanatisme (...) sera longue ».
Oui, les terroristes veulent diviser. Mais pour les travailleurs, faire bloc derrière ces politiciens qui stigmatisent les étrangers, sèment la peur et la haine, encourageant ainsi la montée du racisme le plus crasseux, c'est se préparer des lendemains pires encore. Soutenir leurs interventions guerrières, qui ont transformé le Moyen-Orient et toute une partie de l'Afrique en chaos sanglant, serait accepter que la barbarie qu'ils ont semée là-bas nous rattrape et nous frappe ici, sans fin.
Comment les travailleurs pourraient-ils faire bloc derrière les Hollande, les Sarkozy, les Le Pen ou leurs concurrents, prêts à toutes les polémiques pour accéder au pouvoir mais tous d'accord quand il s'agit d'attaquer les droits des travailleurs et de satisfaire les exigences patronales ?
Oui les travailleurs doivent faire bloc, sans se laisser définir ni par leur religion supposée ni par leur prétendue communauté mais avec la conscience qu’ils font partie de la même classe sociale des exploités et que seule cette classe sociale a les moyens et l’intérêt de mettre fin à une organisation sociale basée sur l’exploitation, l’oppression, la violence sociale et qui engendre cette barbarie.