Fête de Lutte ouvrière : meeting du lundi 20 mai21/05/20242024Brochure/static/common/img/contenu-min.jpg

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Fête de Lutte ouvrière : meeting du lundi 20 mai

Au sommaire de la brochure

Sommaire

    Meeting de Nathalie Arthaud à la fête de Lutte ouvrière, lundi 20 mai

     

    Travailleuses, travailleurs, amis et camarades,

    C’est une tradition, l’intervention du lundi est consacrée à la situation internationale. Parce que notre fête n'est pas seulement celle de lutte ouvrière mais aussi celle de l'Union communiste internationaliste, notre tendance internationale qui regroupe des camarades militant dans des lieux aussi divers que la Guadeloupe et la Martinique, l’île de La Réunion, les États-Unis, Haïti, la Côte d'Ivoire, la Belgique, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Espagne, l’Italie, ou la Turquie.

    Ne cherchez pas le drapeau national de leur pays, ces groupes lèvent tous le même drapeau que nous, le drapeau rouge, celui des travailleurs. Et aujourd'hui je tiens à leur dire, à eux, comme à vous tous, levez ce drapeau, camarades, le plus haut possible !

    Le drapeau rouge embrasse la cause de tous les exploités du monde, qu’ils vivent en Afrique, en Nouvelle Calédonie ou en France, au Brésil ou aux Etats-Unis, en Ukraine ou en Russie, en Palestine ou en Israël.

    Il réunit tous les prolétaires qui sont réduits à l’esclavage moderne, c’est-à-dire l’esclavage salarié.

    Et le mot d’esclavage n’est pas excessif pour désigner ce que vivent des millions de prolétaires de pays pauvres d’Abidjan, de Lagos, d’Ankara, de Dacca ou de New Delhi. Et est-ce exagéré, s’agissant des migrants africains arrêtés en Libye et réduits en esclavage six mois, un an pour pouvoir continuer leur périple ?

    Les travailleurs des pays impérialistes jouissent d’un sort plus enviable parce que la grande bourgeoisie de ces pays récolte aussi les fruits de son pillage mondial.

    Mais même ici, ne peut-on pas parler d’esclavage économique s’agissant des travailleurs sans papiers exploités par des margoulins spécialisés dans la violation du droit du travail ? Je pense aussi aux à ces salariés du nettoyage, qui passent des heures dans les transports pour passer d’un employeur à un autre, payé au Smic et forcés de vivre entre les quatre murs d’une tour de cité ?

    Formellement, dans cette société capitaliste, les travailleurs sont libres, mais comment font-ils vivre leur famille, s’ils refusent les conditions imposées par le patronat et les plus riches ?

    Même dans les pays riches, on voit bien à quel point les avancées conquises par les travailleurs peuvent être brutalement remises en cause. Ce que l’on appelle, ici, la précarité et l’uberisation, est depuis toujours le sort de dizaines de millions de travailleurs d’Afrique et d’Asie.

    Et regardez le nombre d’hommes, de femmes, de familles entières qui dorment à la rue et mangent aux soupes populaires à Londres, Paris, Rome, Los Angeles ! Au Royaume Uni, on recense des cas de scorbut, de gale et de rachitisme, des maladies de la misère du 19ème siècle ! Le choléra qui a fait des ravages en Haïti, après le séisme de 2010, frappe aujourd'hui les Comores et Mayotte, ce petit bout de France dont s’enorgueillissent nos politiciens !

    Alors on peut être exploité plus ou moins durement d’un pays à un autre, et même d’une entreprise à une autre, mais tant que l’on reste soumis au parasitisme, aux attaques et au diktat patronal, exploité on est, exploité on reste. Et c’est le drapeau rouge qui peut TOUS nous rassembler dans notre aspiration à vivre dignement, à vivre réellement libres, parce que ce drapeau est celui du combat pour en finir avec l’exploitation et le capitalisme !

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    Par ces temps de remontée des idées réactionnaires, nationalistes, racistes, avec le drapeau rouge, nous affirmons notre opposition aux murs et aux barbelés que les dirigeants dressent entre les quelques régions privilégiées de la planète et la majeure partie pauvre de celle-ci.

    Nous affirmons le rejet du chauvinisme crasse qui oppose ceux qui sont nés en France et les autres. Alors que toute l’histoire de l’humanité et du capitalisme est faite de migrations et de mélanges des peuples. Alors que les moyens de circulation et de communication n’ont jamais été aussi développés ! Et alors qu’il y a des centaines de millions de femmes et d’hommes qui partagent leur vie entre plusieurs pays, et même entre plusieurs continents.

    Les prolétaires sont des exilés de naissance. Les ouvriers qui ont peuplé les premières fabriques ici étaient des paysans déracinés des campagnes du Limousin, de la Creuse, de Bretagne, puis de Belgique d’Italie, de Pologne, d’Espagne et du Portugal et un peu plus tard de l’empire colonial, d’Indochine et du Maghreb.

    C’est le capitalisme qui en a fait des prolétaires et qui a mélangés ces femmes et ces hommes dans le creuset d’une seule et même économie à l’échelle de la planète.  

    Oui, la classe ouvrière des grandes métropoles impérialistes a des racines dans tous les pays du monde. Et soyez-en certains, il y a des travailleurs pour crier « augmentation des salaires, à bas les licenciements, à bas l’exploitation » dans tous les pays et dans toutes les langues parce qu’en exportant leurs capitaux, les capitalistes ont aussi exporté la lutte des classes.

    Alors, combattons toutes les divisions, tous les murs que le patronat et ses démagogues veulent dresser entre les travailleurs. Notre classe est internationale, loin d’être une faiblesse, c’est ce qui constitue notre force et nous donne la possibilité de renverser la grande bourgeoisie à l’échelle où elle domine, c’est-à-dire à l’échelle du monde !  

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    Le drapeau rouge a accompagné les luttes les plus radicales de la classe ouvrière. La lutte contre les conquêtes coloniales, et bien sûr, la lutte contre les guerres capitalistes.

    Il a été brandi en pleine première guerre mondiale par les soldats qui se sont mutinés contre cette boucherie innommable. Par les soldats russes qui ont transformé leur révolte en révolution, suivis plus tard par des soldats allemands, par des paysans et ouvriers italiens, français…

    Et alors qu’une nouvelle guerre mondiale nous menace, il nous indique un cap politique : dire non à toutes les guerres capitalistes.

    Oh, nous ne sommes pas encore sous les bombes comme à Gaza ou en Ukraine ou obligés de fuir les combats comme au Soudan ou en République démocratique du Congo, mais ce serait une erreur de croire que cette fois encore, parce que nous vivons dans un pays riche, nous échapperons à la guerre, à ses horreurs et ses souffrances.

    « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage », avait expliqué Jaurès quand les puissances européennes se disputaient les colonies et le droit de tracer les frontières de l’Afrique pour s’en approprier les richesses. Nous sommes dans le même type de situation.

     

    Les dirigeants occidentaux désignent aujourd'hui la Russie, la Chine voire l’Iran comme les principales menaces, comme les principaux agresseurs qu’il faudrait neutraliser. Comme si cela avait un sens de désigner des agresseurs et des agressés quand la guerre est la continuation de la guerre économique inscrite au cœur même du fonctionnement capitaliste.

    La guerre a éclaté en Ukraine parce que les Etas impérialistes occidentaux veulent l’arracher à la sphère d’influence économique et politique russe. Dans quelques mois ou quelques années, la Chine ou les Etats-Unis prendront peut-être le prétexte de Taïwan pour régler leur concurrence économique à coups de canons.

    La société capitaliste ne bat pas seulement des records de profits et de milliardaires, elle bat désormais des records dans l’accumulation de missiles, d’avions de chasse, de drones et de charges nucléaires. Parce que toutes les grandes puissances sont en train de produire et d’accumuler un arsenal sans précédent dans l’histoire de l’humanité.

    Nos dirigeants nous ont déjà menés à deux guerres mondiales, ils sont tout à fait capables de nous plonger dans une troisième encore plus meurtrière.

    C’est pourquoi partout les défilés militaires et les drapeaux nationaux sont de retour. Et c’est pourquoi Macron tient tant à nous faire chanter la Marseillaise et à agiter le drapeau bleu blanc rouge. Eh bien, ne marchons pas dans toute cette débauche de nationalisme et de patriotisme qui nous mène à la guerre !

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    Le drapeau rouge est l’affirmation de l’indépendance politique des travailleurs. C’est l’affirmation qu’ils ne doivent jamais se mettre à la remorque de leurs propres dirigeants.

    Il faut aider les Ukrainiens nous explique-t-on. Derrière la première puissance impérialiste du monde, le gouvernement et l’armée américaine ? Derrière le gouvernement anti ouvrier de Macron ? Derrière l’état-major français qui s’est formé au travers des sales guerres coloniales et cache à peine son racisme ? Derrière des officiers qui se sont rendus complices du génocide au Rwanda ?

    Ce sont les ennemis des travailleurs, ici en France, et ce sont les ennemis des ouvriers et des paysans ukrainiens. Tant que nous nous en remettons au gouvernement et à l’armée de la bourgeoisie, nous n’aiderons pas les Ukrainiens, nous servirons les intérêts de Bouygues, Vinci, Bolloré, Bayer, Sanofi, Bonduelle… nous servirons les intérêts des industriels et des financiers occidentaux et derrière eux, ceux des oligarques ukrainiens.

    Les dirigeants occidentaux se moquent des droits de l’homme. Ils se moquent du droit international, et ils le démontrent à Gaza !

    En laissant les mains libres à Netanyahou pour détruire la bande de Gaza et y massacrer les Palestiniens, ils font montre du cynisme qui a présidé à toute leur politique au Moyen-Orient depuis 75 ans.

    Car ce sont eux qui ont joué un rôle majeur dans le fait qu’en Palestine, un peuple entier soit enfermé dans un camp de concentration, tandis qu’un autre peuple a été transformé en geôlier.

    Ce sont eux qui, en pleine première guerre mondiale ont promis la Palestine tout à la fois aux Juifs sionistes et aux Arabes ! Et ce n’était pas pour faire vivre les deux peuples en bonne entente, c’était pour les utiliser, l’un contre l’autre, comme les puissances européennes le firent dans tant de colonies.

    Comble de cynisme, à partir de 1939, les dirigeants britanniques fermèrent les portes aux Juifs persécutés par les nazis dans toute l’Europe car ils voulaient s’assurer du soutien des royaumes arabes dans la guerre qui s’annonçait.

    Ce n’est pas par humanité ni en reconnaissance du génocide, comme elles le prétendent aujourd'hui, que les puissances impérialistes choisirent de faire d’Israël leur allié privilégié dans la région. Mais par amour du pétrole et du commerce, sur le dos des Palestiniens qui n’étaient pour rien, eux, dans le génocide !

    Alors, ne laissons pas ces dirigeants donner à la terre entière des leçons de lutte contre l’antisémitisme, de démocratie et de droit international ! Ils nous parleront de paix quand les prisons israéliennes seront remplies de Palestiniens, quand la paix des cimetières régnera et qu’Israël aura colonisé toute la Palestine.

    À bas les Etats-Unis et les Etats européens, complices de Netanyahou et de sa politique criminelle !

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    Le drapeau rouge est bien plus qu’un bout de tissu se référant au sang versé par les exploités dans leur lutte. Il représente les idées marxistes, la perspective communiste révolutionnaire, les idées de Rosa Luxembourg, de Lénine, de Trotsky et de bien d’autres qui ont encore beaucoup à nous apprendre.

    Il représente le combat contre le capitalisme, contre la propriété privée des instruments de production. Il est une déclaration de guerre à l’impérialisme, c’est-à-dire à la domination des trusts commerciaux, industriels et financiers sur le monde, leurs rivalités, appuyées, au besoin, par des interventions armées qui mettent le monde à feu et à sang.

    L’impérialisme a joué un rôle majeur dans le morcellement de l’Afrique, dans la création d’États non viables, aux frontières arbitraires qui déchirent des peuples et sont à la base aujourd'hui de tant de guerres locales.

    Et, surtout, le pillage impérialiste est la cause principale du sous-développement, du règne de dictateurs serviles envers les puissances impérialistes et féroces à l’égard de leurs peuples. Parce que l’impérialisme a cette propriété de pouvoir tirer du profit même des plus pauvres en aggravant encore leur pauvreté.

    Regardez Haïti. Le capitalisme ne lui a pas laissé la moindre chance !

    Haïti eut le triste privilège d'être le premier territoire d'Amérique découvert par les conquistadors de Christophe Colomb en 1492. La première à connaître le massacre de ses habitants. À se transformer en vastes plantations de sucres sur lesquelles ont été déporté des dizaines de milliers d’esclaves depuis les côtes occidentales de l’Afrique.

    Mais la première, aussi, à se révolter à partir de 1794. La première à connaître une formidable révolte d’esclaves : 400 000 esclaves qui ont lutté pour leur liberté, qui surent s’organiser et construire une armée capable de vaincre l’armée de Bonaparte redoutée par toutes les cours d’Europe !

    Et qui réussit, en 1804, à proclamer son indépendance et à donner naissance à la Première république noire.

    La grande bourgeoisie ne lui a jamais pardonné cette audace. Haïti a subi bien avant d'autres le blocus, les pressions militaires et économiques, l'invasion impérialiste, les dictatures féroces et corrompues, et surtout, une saignée continue par le biais de l'endettement.

    Pour les prétendus intérêts d’une dette envers leurs anciens maîtres, Haïti a payé, jusqu’aux années 1950, des centaines de millions de francs, l’équivalent de milliards d’euros ! 

    Pour continuer d’étrangler Haïti, les grandes puissances ont pu s’appuyer sur la nouvelle couche privilégiée haïtienne qui s’était portée à la tête de la révolte et qui ne demandait qu’à être reconnue par les dirigeants des nations.  

    Voilà ce qu’est l’impérialisme : un système d’oppression qui se moque qu’un peuple ait son propre Etat, son hymne, son drapeau parce qu’il les transformera tous en vassaux, en instruments dociles pour ses intérêts.

    Les peuples indépendants ont certes des policiers de la même couleur de peau qu’eux, des gardiens de prison et des militaires de la même langue qu’eux, tout un appareil de répression qu’il faut entretenir et coûte cher à la population… pour qu’il continue de mater les révoltes de pauvres toujours affamés par l’impérialisme.

    En Haïti et dans bien d’autres pays en Afrique mais aussi en Amérique latine, ces Etats en sont à se détruire de l’intérieur sous l’effet de la corruption et des cliques rivales et ils se résument de plus en plus en une bande d’hommes armés.

    L’impérialisme est un monde sans évasion possible, pour s’en libérer, il ne suffit pas de conquérir son existence indépendante, il faut le détruire.  

    En Algérie, au Vietnam, en Inde, plusieurs décennies après une lutte héroïque pour leur indépendance, les classes pauvres ont une nouvelle révolution à faire contre leur bourgeoisie respective, contre leurs notables et tous les politiciens véreux qui sont autant d’hommes de paille des groupes capitalistes étrangers !

    Et cette révolution n’aura qu’un seul et même drapeau, le drapeau rouge !

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    L’impasse des perspectives nationalistes est payée cher par les peuples des pays pauvres. Et si les Palestiniens n’ont que cette perspective nationaliste, ils continueront d’aller d’impasse sanglante en impasse sanglante.

    Vu la situation actuelle, les grandes puissances n’osent plus tellement brandir la solution à deux Etats, mais peut-être y reviendront-elles pour lanterner les Palestiniens.

    Mais à quoi pourrait ressembler un Etat palestinien ? À des bouts de territoires minuscules et séparés, fonctionnant sous une même autorité mais incapables, ne serait-ce que de s’alimenter en eau, et donc forcés de vivre sous la dépendance d’Israël et sous perfusion de l’aide humanitaire que les pays impérialistes voudront bien lui apporter ?

    Oh, des bourgeois et des petits bourgeois palestiniens pourraient y prospérer, tant les plus riches savent toujours se construire leur petit paradis, même au beau milieu de l’enfer !

    Mais une telle situation ne répondra jamais aux besoins et aux intérêts des masses palestiniennes les plus pauvres de Cisjordanie et de Gaza, à ceux des camps du Liban et de Jordanie qui revendiquent un droit au retour, et en tout cas le droit de pouvoir vivre ailleurs que dans des camps de réfugiés.

    La seule perspective pour l’avenir est bien sûr celle d’un seul État, démocratique et laïque pour les deux peuples. Mais cette perspective-là ne peut s’imaginer sans une lame de fond révolutionnaire qui verrait converger les peuples palestinien et israélien dans une seule et même rejet de leurs dirigeants respectifs et de leurs parrains impérialistes.

    Alors, que ce soit au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie, partout où le sentiment d’oppression nationale attise la révolte, il faut des militants qui se démarquent des organisations nationalistes et religieuses bourgeoises qui ne cherchent qu’à se tailler une petite place dans le système impérialiste.

    C’est le cas aujourd'hui du Hamas ou du Fatah en Palestine. Ils s’appuient sur les aspirations anti-impérialistes des peuples, mais ils n’ont absolument pas pour objectif de renverser cet ordre social et encore moins la domination des riches sur les pauvres, la domination de la bourgeoisie sur le monde du travail qu’ils perpétuent là où ils sont pouvoir.

    Seul un monde débarrassé de l’impérialisme et de toutes les frontières qu’il a léguées peut donner naissance à une société qui respecte toutes les nationalités dans des rapports de coopération et de fraternité. Pour que cela soit possible, il faut des militants qui aient pour politique de relier la révolte de leur peuple à celle des pauvres et des opprimés des autres pays, en commençant par leurs voisins. Il faut des militants œuvrant pour la révolution internationale.

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    Le parti international qu’il faut construire

    Le seul moment de l’histoire où l’impérialisme a été réellement menacé a été lorsque le prolétariat russe a conquis le pouvoir politique et qu’il a tendu une main fraternelle au prolétariat des autres pays afin que la révolution s’étende jusqu’à devenir mondiale.

    Malgré la vague révolutionnaire qui a suivi en Europe et parce que les conseils ouvriers ont été massacrés en Allemagne, la Russie révolutionnaire est restée isolée. Elle a dégénéré, donnant naissance à une bureaucratie anti-ouvrière qui avec Staline a fini par confisquer le pouvoir à la classe ouvrière et trahir l’idéal communiste.

    Mais la classe ouvrière internationale en révolte est la seule force qui ait jamais ébranlé le monde impérialiste.

    Le courant international fidèle au programme de la révolution prolétarienne a beaucoup reculé. Et on ne compte plus ceux qui, tout en se disant révolutionnaires, trouvent mille raisons de troquer leur drapeau pour le drapeau palestinien, kanak ou encore ukrainien. Eh bien nous sommes de ceux qui devons rester fidèle au drapeau rouge et au programme qu’il incarne car c’est le seul gage de travailler pour la révolution mondiale.

    La transformation sociale ne résultera pas de quelques lois, de quelques décrets, décidés d’en haut, mais de l’activité révolutionnaire des masses elles-mêmes, c’est-à-dire de millions de femmes et d’hommes décidés à prendre en main la destinée collective de leur classe et de toute la société.

    Personne ne peut savoir d’où partira la prochaine révolte et la prochaine vague révolutionnaire. De Chine ? Du Bangladesh ? D’Iran ? Des Etats-Unis ? Et nous ne savons pas dans quelles circonstances ces partis surgiront et quels seront les premiers pays où ils deviendront assez influents pour peser sur la vie politique. Mais nous savons que même de petites organisations comme les nôtres représentent un espoir et un gage pour l’avenir.

    Les évènements actuels, à commencer par l’évolution guerrière, sont autant de chocs qui bouleversent et transforment les hommes et leurs consciences.

    Pour qu’ils comprennent qu’ils doivent monter, eux-mêmes, à l’assaut du pouvoir, il faudra des femmes et des hommes qui n’aient pas perdu confiance dans le monde du travail et qui se soient donné les moyens d’aller le plus loin possible dans la construction d’un parti.

    C’est pourquoi je souhaite bon courage aux camarades qui, quel que soit le pays où ils militent, se revendiquent du communisme révolutionnaire ! Et je leur souhaite, comme je le souhaite pour nous-mêmes, de résister à la pression réactionnaire, de ne pas se décourager, de ne pas mettre leurs idées et leur drapeau de côté.  

    Pour ce qui est de nous ici, eh bien c’est avec beaucoup de fierté que nous ferons la campagne européenne sous le signe du drapeau rouge. Et que nous appelons à voter le 9 octobre en reprenant l’appel de Karl Marx, Travailleurs de tous les pays, unissons-nous !

    Alors, camarade, encore une fois, courage pour tout, vive les luttes de classe ouvrière internationale, vive le communisme !

     

     

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