Fête 2025 : discours du lundi11/06/20252025Brochure/static/common/img/contenu-min.jpg

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Fête 2025 : discours du lundi

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Sommaire

    Chers amis, chers camarades, travailleuses, travailleurs

    Ce meeting est traditionnellement consacré à la situation internationale, et j’en profite pour rappeler que cette fête est celle de l’Union communiste internationaliste qui regroupe des camarades des États-Unis, des Antilles, d’Haïti, de Cote d’Ivoire, de Turquie, de la Réunion, les camarades voisins de GB, d’Allemagne d’Autriche, de Belgique, d’Espagne, d’Italie et du Maghreb.  

    Nous avons en commun de nous revendiquer des idées internationalistes. Et dans cette période de montée du nationalisme, du racisme et de multiplication des guerres, ce n’est pas anecdotique. Alors je les salue chaleureusement ainsi que tous les autres groupes et les militants venus d’autres pays, du Brésil ou encore de la Corée du Sud.

     

    Oui camarades, nous sommes confrontés à une évolution de plus en plus réactionnaire et barbare de la société.

    Chaque jour, nous nous nous demandons combien il y aura de morts supplémentaires à Gaza. Combien de morts à Kiev en Ukraine. Combien de disparus au milieu de la Méditerranée.

    Combien de morts et de déplacés dans l’est du Congo ? Combien de cadavres laissés par les gangs armés dans les rues de Port au Prince en Haïti ?

    L’humanité bafouée est aussi à nos portes, sous nos porches, dans nos quartiers.

    Ce sont des femmes et des hommes brisés par la vie qui vivent et dorment à la rue. Qui parfois meurent de froid au pied d’immeubles vides.

    Ce sont des femmes et des hommes qui ont fui la misère ou les guerres et qui ont affronté la mort pour rallier les pays riches, avec l’espoir d’apporter une vie meilleure à leur famille. Arrivés ici, ils sont exploités sur des chantiers et traités comme des indésirables forcés de vivre sous les ponts ou entre deux bretelles d’autoroute.

    Hier, les maîtres du monde prétendaient sonner la mobilisation générale contre le réchauffement climatique, aujourd'hui, les gouvernants préparent la guerre, la guerre des étoiles même, si l’on en croit le bouffon de la Maison blanche !

    Au lieu d’éradiquer la malnutrition, le Sida ou le paludisme, au lieu de construire des routes et des dispensaires, ils mettent des milliards dans la production d’obus, de chars d’assaut, de drones, d’avions de chasse…

    L’Egypte où la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, !  a commandé 24 Rafale supplémentaires. L’Inde, pays où meurt, à cause de la malnutrition, un million d’enfants par an, vient de commander 26 chasseurs Rafale pour sa marine, qui s’ajoutent aux 36 de son armée de l’air. La Colombie a confirmé une commande pour 16. La Grèce a posé une option pour 6 de plus !

    Mais à tout seigneur tout honneur, le record des dépenses d’armement appartient aux États-Unis avec près de 1000 milliards de dollars par an. Un tiers des dépenses mondiales pour assurer sa domination impérialiste. Et aujourd'hui Trump coupe dans les dépenses de recherche sur le cancer, le VIH, le climat et a gelé 80 % de son aide humanitaire internationale …

    La classe capitaliste a bâti sa prospérité et son pouvoir sur l’injustice, l’oppression, et la disparition de peuples entiers et elle continue au 21ème siècle. Et sil n’y a pas des femmes et des hommes pour combattre son pouvoir, nous sombrerons. 

    Alors, il faut se lever, militer, nous battre pour une nouvelle révolution, pour un nouvel ordre social ! 

     

    Il n’y a rien à attendre de la classe dirigeante.  

    En Ukraine, les dirigeants occidentaux et en premier lieu, les Etats-Unis, ont expliqué qu’ils défendaient le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ils allaient sauver les Ukrainiens, les libérer, nous disaient-ils !

    Ils les ont soutenus comme la corde soutient le pendu !

    Des centaines de milliers d’Ukrainiens et de Russes ont été blessés, mutilés ou tués. Toute une jeunesse, mobilisée ou poussée à l’exil, a été sacrifiée. L’est et le sud de l’Ukraine ont été ravagés, des villes et des villages transformés en cités fantômes. Les destructions d’immeubles, de ponts, de routes et de bien d’autres infrastructures ont ramené le pays des années en arrière. Et une haine fratricide oppose désormais les Russes aux Ukrainiens…

    Tout ça pour que les Etats-Unis et la Russie qui se disputaient leur influence sur l’Ukraine finissent par dépecer le pays ensemble ! Pour que Trump et Poutine se partagent l’Ukraine !

    Trump vient de faire signer à Zelenski un accord attribuant aux Etats-Unis des droits exorbitants dans l’exploitation des minerais ukrainiens dont les fameuses terres rares. Et d’autres marchandages sont sans doute en cours.

    Et si les dirigeants de l’UE continuent de grenouiller, avec Macron au premier rang, c’est qu’ils veulent, eux-aussi, leur part de gâteau. Eux aussi veulent leur part des terres rares ! Eux-aussi veulent pouvoir racheter des banques et des terres fertiles et accéder au marché de reconstruction, évalué à plus de 400 milliards.

    Les Ukrainiens font l’amère expérience de ce qu’avait dénoncé Anatole France après la Première Guerre mondiale : « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels ! ». Et en l’occurrence, les Ukrainiens sont morts pour les industriels et les financiers américains, qui sont les grands gagnants de cette guerre.

    Alors, il est où le camp du bien et où le camp du mal ?

    La vérité c’est que les prétendus démocrates américains et européens ne valent pas mieux que le dictateur Poutine ou Xi Jinping !

    Après la guerre en Irak et en Afghanistan, après la multitude d’opérations militaires françaises en Afrique, c’est une énième leçon : quand nos dirigeants impérialistes prétendent sauver tel ou tel peuple, quand ils parlent de démocratie ou de liberté des femmes, ce sont des alibis pour la défense des intérêts de leurs capitalistes.

    Quand ils parlent de défendre les Ukrainiens, les Nigériens ou les Ouighours, ils pensent à Total, à Orano et à LVMH ! Alors, contre l’oppression des peuples et pour défendre nos propres intérêts de travailleurs, il ne faut compter que sur nous-mêmes !

     

    Et regardez ce qui se passe en Palestine !

    Les Palestiniens de Gaza vivent un enfer depuis 20 mois. 20 mois de souffrances, de deuil, de lutte pour la survie ! Aujourd’hui, Gaza n’est plus qu’une vaste étendue de gravats et un charnier à ciel ouvert. Des milliers d’enfants n’ont plus que la peau sur les os, des dizaines de milliers d’autres doivent se battre tous les jours pour avoir quelque chose à manger.

    Netanyahou prétend faire la guerre au Hamas ! Mais il fait la guerre à tous les Palestiniens. Il est en train de procéder à une épuration ethnique, à un génocide.

    Ses soutiens d’extrême droite et suprémacistes sionistes le revendiquent à haute voix. Depuis le 7 octobre 2023, ils rivalisent d’idées pour exterminer les Palestiniens de Gaza. Les uns évoquant la solution de la bombe atomique, les autres un virus mortel. Et aujourd'hui ils sont tous d’accord pour affamer les habitants de Gaza et pour leur tirer dessus quand il y a de la distribution de nourriture !

    Et Israël n’est pas mis au ban des nations ! C’est une prétendue démocratie à qui toutes les grandes puissances continuent de fournir des armes et qui agit avec la bénédiction des Etats-Unis. Eh bien, le massacre des Palestiniens juge non seulement les dirigeants israéliens, mais tous les dirigeants occidentaux !

    Nous avons tous été sidérés, révoltés par la proposition de Trump de déporter les habitants de Gaza pour y construire une Riviera. Un tel projet ne peut germer que dans la cervelle atrophiée d’un milliardaire qui a passé sa vie à exploiter et à écrabouiller tous ceux qu’il pouvait.  

    Mais les 50 000 morts recensés dans les 15 premiers mois des bombardements israéliens ne sont pas à mettre sur le dos de Trump, mais sur celui de Biden ! C’est Biden, avec son air de curé désolé, qui a donné sa bénédiction à Netanyahou. C’est Biden qui lui a fourni de quoi lancer plus de 45 000 bombes sur Gaza.

    Et qu’ont fait les dirigeants européens qui se prétendent toujours les leaders du monde libre et progressiste ? Ils ne sont pas restés seulement muets, ils ont été complices !

    Aujourd'hui, certains dirigeants européens font semblant de s’opposer au gouvernement israélien. Alors que l’UE a pris un 17ème train de sanctions contre la Russie, elle est en train d’étudier s’il n’aurait pas une possible violation des droits humains par Israël !

    De son côté, Macron se dit prêt à reconnaître un Etat palestinien. Alors que la possibilité physique de l’existence d’un Etat palestinien disparaît, sous nos yeux, tout cela ressemble à une très mauvaise farce.

    Cela fait plus de 77 ans que les dirigeants occidentaux couvrent les exactions israéliennes, la colonisation et la violation de toutes les résolutions de l’ONU. Et aujourd'hui ils continuent de soutenir Israël dans sa prétendue guerre contre le Hamas. Tout cela au nom de la défense du droit d’Israël à exister et la protection du peuple Juif.

    Mais ils n’ont jamais défendu le peuple juif ! Ils l’ont utilisé. Ils ont encouragé l’installation des juifs en Palestine non pas pour les mettre à l’abri de l’antisémitisme et des pogroms, mais pour s’en servir contre les velléités d’indépendance arabes.

    En 1947, ils ont accepté un plan partage qui faisait la part belle à Israël et qui n’a même pas été appliqué pour la Palestine. A partir de 1967, ils ont entériné l’occupation et la colonisation de nouveaux territoires palestiniens. Pas pour protéger Israël, mais parce qu’ils en ont fait leur allié privilégié dans la région et lui ont reconnu le droit de faire ce qu’il voulait.

    Les puissances impérialistes n’ont pas agi par humanité ni en réparation du génocide nazi, mais par amour du pétrole et du commerce. Ce faisant, elles ont laissé les dirigeants israéliens devenir des bourreaux et les geôliers des Palestiniens.

    C’est criminel vis-à-vis des Palestiniens, mais c’est aussi suicidaire pour les Israéliens. Les jeunes générations qui vivent dans l’enfer de Gaza ne peuvent grandir que dans la haine et le désir de vengeance vis-à-vis des Israéliens. Et ils grossiront les rangs des futurs combattants, si ce n’est à Gaza, ce sera au Liban, au Yémen ou en Syrie, et Israël n’a pas fini par de faire la guerre !

    Ce n’est pas en remplissant les cimetières et en déportant des centaines de milliers de personnes que l’on construit la paix. C’est en cessant toute oppression, en démantelant les colonies, en mettant un terme à la politique d’apartheid. C’est en reconnaissant l’égalité de droits entre les peuples !

     

    Contrairement à ce que veulent faire croire les organisations sionistes d’extrême droite d’un côté et les organisations islamistes réactionnaires de l’autre comme le Hamas, la coexistence fraternelle entre le peuple israélien et le peuple palestinien ainsi que les peuples arabes voisins serait possible.

    Ce sont les grandes puissances qui ont tracé des frontières artificielles entre le Liban, la Syrie, la Palestine, l'Irak, la Jordanie. Ce sont elles qui ont dressé les peuples les uns contre les autres, Israéliens contre Palestiniens, Arabes contre Kurdes, majorité sunnite ou chiite contre minorités chrétienne, druze, alaouite.

    Pour sortir de la guerre permanente, il n’y a qu’une voie, celle d’une fédération des peuples du Moyen-Orient au sein de laquelle tous seraient égaux et auraient les mêmes droits.

    Cela ne peut pas s’imaginer sans un soulèvement des peuples de la région contre leurs dirigeants, à commencer par celui du peuple israélien, contre les bourreaux qui dirigent aujourd'hui Israël. Un soulèvement capable de s’étendre à tous les opprimés du Moyen-Orient et qui, tel un tremblement de terre révolutionnaire, ébranle y compris les forteresses impérialistes.

    Alors, ce combat dépend aussi de nous ici, de notre capacité à dénoncer et à combattre la bourgeoisie et son ordre impérialiste ! Il dépend de notre capacité à ouvrir la voie pour des relations fraternelles entre peuples égaux et conscients de faire partie d’une humanité une et indivisible !

     

    Ne croyons pas que les bombes soient réservées aux Ukrainiens et aux Palestiniens !

    Depuis que Trump est revenu à la Maison Blanche, qui peut encore croire en un développement harmonieux et pacifique du monde ?

    Les Etats-Unis, le pays le plus riche du monde, qui pourrait, rien que par ses propres moyens, régler une bonne partie des problèmes sur la planète a, à sa tête un homme qui se comporte en chef mafieux prêt à braquer le monde entier pour ses intérêts.  

    Trump montre les muscles, fanfaronne, méprise et piétine ceux qui se montrent faibles… Il menace et répudie, comme il vient de le faire en rompant avec son compère Musk dans une dispute digne de la cour de récréation !

    Mais surtout, il glorifie le droit d’exploiter, de forer, de piller, quitte à détruire l’environnement et à en faire crever les hommes. Il l’assume et le revendique : que le plus fort gagne !  

    Alors, non, Trump n’est pas fou. Il est sûr de lui et de sa puissance parce qu’il connaît le pouvoir de l’argent. En fait, Trump est le pur produit du capitalisme. Il est le vrai visage du capitalisme, le visage cynique et belliqueux de l’impérialisme.

    Mais il n’a rien inventé !

    Il est l’héritier, comme toute la grande bourgeoisie européenne, des massacres perpétrés par les conquistadors, de la destruction des peuples amérindiens, de la traite esclavagiste, du pillage colonial généralisé…

    Le capitalisme est né dans l’oppression, la boue et le sang. Il s’est développé dans le pillage et les guerres. Et il vieillit en plongeant l’humanité dans la barbarie.

    Oui, plus le capitalisme vieillit, plus les moyens de production s’accumulent et se développent, plus les capitalistes se marchent sur les pieds et intensifient leur guerre économique. Et c’est la guerre pour tout : pour les marchés, pour les débouchés. C’est la guerre pour les matières premières, pour les minerais, pour les terres rares, pour l’énergie, pour l’intelligence artificielle, pour les satellites. Pas un seul km2 de terre pas un seul fleuve, pas un seul océan n’échappent à ces rivalités. Même Mars et les abysses sont convoitées.

    Et si Trump va au bout des annonces qu’il a faites concernant le « dome d’or », un bouclier antimissile qui protégerait les Etats-Unis. L’espace qui est lui-même un terrain d’affrontement depuis longtemps, va peut-être devenir le plus grand arsenal du monde, avec des milliers de missiles en orbite.

    Mais encore une fois, il ne s’agit pas de la lubie de tel ou tel dirigeant frappé par la folie des grandeurs. C’est la loi du capitalisme.

    Tous les États de la planète se réarment à marche forcée, parce que tout pays qui veut tenir sa place dans ce système se doit de montrer les dents et de se préparer à faire la guerre.

    La seule façon d’en finir avec ces guerres, c’est de mettre fin à l’impérialisme, c’est-à-dire de renverser le capitalisme à l’échelle du monde.

    Alors si nous voulons, la paix, il faut préparer la révolution !

     

    Tous les dirigeants du monde poussent au repli national.

    Chacun d’entre nous est censé se rallier au drapeau national, faire corps avec son hymne national. Nous sommes censés nous extasier devant les défilés militaires et nous prosterner devant les prétendus exploits de l’armée, c’est-à-dire devant son état-major anti-ouvrier et ses généraux réactionnaires, qui sont, dans bien des pays, corrompus jusqu’à la moelle !

    Nos dirigeants ne perdent pas une occasion d’agiter le nationalisme : la musique, le sport, des rencontres de ballon rond ou aux longueurs de crawl, l’origine du Pape… tout est prétexte à un cocorico.  

    Nos sentiments, l’attachement que l’on peut avoir à notre origine, à notre famille, à notre ville, à la culture, et à la langue dans lesquelles nous avons grandi… tout est utilisé pour nous enrôler dans un nationalisme de plus en plus identitaire et raciste, un nationalisme de plus en plus agressif contre tous les autres.

    Les travailleurs français sont censés faire bloc derrière Macron et la bourgeoisie française, les Arnault, Peugeot, Michelin, Mulliez. Les travailleurs algériens derrière Tebboune, les travailleurs Marocains derrière leur roi. Les travailleurs Américains derrière le milliardaire de la Maison Blanche.  

    Le nationalisme est la corde que tous les dirigeants cherchent à mettre au cou des travailleurs pour qu’ils se rangent derrière leurs propres exploiteurs contre leurs sœurs et leurs frères d’exploitation qui ont une autre origine.

    Marcher dans cette politique de repli national et de rejet de l’immigration défendue, ici, par Le Pen, Bardella, Retailleau et Cie, c’est se tromper d’ennemi : il n’y a pas un seul travailleur de trop dans la société. Ceux qui sont de trop, ce sont les exploiteurs, les parasites qui contrôlent des milliards et sèment la misère dans les pays riches, aussi bien que dans les pays pauvres !

     

    Tous ceux qui nous saoulent d’identité nationale et présentent le mouvement migratoire, le brassage des hommes et des peuples comme une menace sont nos pires ennemis.

    Notre classe sociale est constituée, quasiment dans tous les pays, de femmes et d’hommes venus des cinq continents. Ce n’est pas une faiblesse, c’est une force.

    Alors il faut dire bienvenue aux nouveaux bataillons ouvriers arrivés du Soudan, de Guinée, du Pakistan ou d’Afghanistan ! Et il faut les recruter pour mener ensemble le combat de notre classe.

    Avec leur expérience de l’exploitation, avec leur vécu dans deux, trois, quatre pays, avec le courage qui leur a permis de survivre à leur périple, ils seront des recrues irremplaçables et des relais essentiels pour étendre le combat à la classe ouvrière des autres pays et débarrasser la planète du capitalisme !

     

    Alors, que le monde entier va vers plus de militarisme et d’autoritarisme, alors que certains osent se revendiquer ouvertement du fascisme ou du nazisme, nous sommes de moins en moins nombreux à dire « A bas les frontières » ou « liberté de circulation et d’installation», et ce sera sans doute plus difficile encore demain.

    Mais ce qui est certain, camarades, c’est qu’il n’y a pas d’avenir en dehors de l’internationalisme.

    Tous ceux qui veulent remettre les frontières à la mode, nous enfermer derrière des barbelés et des murs et transformer l’économie mondialisée en économie nationale sont voués à échouer. Ils ne peuvent pas faire tourner la roue en arrière !

    Même Trump qui a cru pouvoir freiner les importations à coup de taxes douanières, vu la taille et la puissance de l’économie américaine, est forcé de reculer. Et Trump n’a pas le monopole du protectionnisme : nous avons ici même nos protectionnistes, qui se prétendent très différents du caïd de la Maison Blanche, mais nous expliquent aussi qu’il faudrait protéger « nos emplois » contre les Chinois, les Indiens ou je ne sais qui !

    Les moyens techniques modernes permettent de faire circuler des informations de façon quasi instantanée d’un bout à l’autre de la planète. Un avion de ligne permet à un touriste qui en a les moyens d’atteindre en moins de 24 heures n’importe quelle ville du monde. Chacun d’entre nous a des liens avec deux, trois, quatre pays différents.  

    L’économie et l’humanité sont devenus un tout indivisible et tous ceux qui veulent changer cette réalité ne peuvent que nous plonger dans une barbarie sans nom.

    Certains commentateurs parlent d’internationale réactionnaire pour désigner la proximité idéologique de Trump avec l’argentin Milei, le hongrois Orban, l’italienne Meloni et l’Israélien Netanyahou. Et en matière de racisme, de sexisme, de bêtise crasse, de cynisme et d’’autoritarisme, ils en tiennent une couche, il n’y a pas de doute !

    Mais on pourrait allonger cette liste, en rajoutant ici, les noms de Le Pen, Bardella, Retailleau.

    En Inde, Modi, le président indien joue de la pire démagogie nationaliste en ciblant les Musulmans et il est prêt à faire la guerre au Pakistan voisin.  

    En Afghanistan, les femmes sont emprisonnées à demeure, réduites à de simples machines reproductives.

    Et sur le continent africain, combien y-a-t-il de démagogues prêts à faire ressurgir d’anciens conflits, prêts à s’appuyer sur les préjugés et à alimenter les replis ethniques ou religieux que la misère et la faim ravivent ?

    Eh bien, face à cette internationale réactionnaire et face à tous les autres larbins des capitalistes qui leur ouvrent un boulevard, les Macron, Merz, Starmer, il faut construire l’unité des travailleurs révolutionnaires.

    Il faut œuvrer à la construction d’une nouvelle internationale de travailleurs communistes ! Une internationale révolutionnaire !

     

    Aujourd'hui la bourgeoisie et ses politiciens réactionnaires mènent la danse à l’échelle internationale parce que nulle part, les travailleurs ne se battent vraiment en pesant sur la vie politique.

    Mais ils en ont la capacité. En arrachant les grands moyens de production des mains des capitalistes, les travailleurs peuvent faire en sorte qu’enfin l’humanité maîtrise son économie, la planifie consciemment pour répondre aux besoins de toute l’humanité et pour assurer l’avenir de la planète !

    Un objectif aussi vaste peut sembler inatteignable à une époque où même s'organiser à l'échelle d'un pays est compliqué. Mais je le répète : notre classe sociale est déjà organisée à l'échelle internationale par les capitalistes eux-mêmes.

    Et partout, il y a des prolétaires qui se battent. En Chine, en Iran, en Côte d’Ivoire, en Argentine, aux Etats-Unis…  où depuis deux jours, des travailleurs se battent à Los Angeles contre les rafles et la police de l’immigration.

    Quand la révolte d’un peuple tonnera contre ses dirigeants, que ce soit aux Etats-Unis, en Israël, en Iran ou en Inde, elle parlera à bien d’autres opprimés.

    Quand une grève victorieuse dans une entreprise donnera de la force aux travailleurs de l'usine voisine d’engager le combat et le jour où la classe ouvrière se lèvera à l’échelle d’un pays tout entier, elle trouvera l’oreille et le soutien d’autres travailleurs du monde.

    Et alors, ce ne sera plus l’élection d’un clown comme Trump qui ébranlera le monde, mais le soulèvement des travailleurs.

    Comme les révolutions de 1848 et la révolution russe de 1917 embrasèrent tout le continent européen, et comme toutes les révoltes des opprimés l’ont fait, que ce soit pendant les révoltes coloniales, ou plus récemment, lors des printemps arabes.

    Alors, camarades, il faut tenir bon sur nos convictions. Même si le monde du travail reste aujourd'hui spectateur, il n’est pas voué à compter les points entre Poutine, Trump, Macron ou Xi Jinping !

    Il peut agir par lui-même, il peut se révolter, et s’il a conscience d’avoir à prendre le pouvoir, il fera la prochaine révolution qui passera les frontières et se déploiera, relayée par tous ceux qui sont conscients qu’il y a un nouveau monde à construire ensemble !

     

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