Vignes en Gironde : traite d’êtres humains14/02/20252025Brèves/medias/breve/images/2025/02/Capture_decran_2025-02-14_a_21.19.34.png.420x236_q85_box-2%2C0%2C1016%2C570_crop_detail.png

Dans les entreprises

Vignes en Gironde

traite d’êtres humains

Illustration - traite d’êtres humains

Les patrons des châteaux et l’État sont main dans la main pour exploiter les saisonniers. Ainsi deux travailleurs saisonniers viennent de porter plainte contre leur employeur, auprès des gendarmeries de Castillon-la-Bataille et Saint-Émilion, pour traite et exploitation d’êtres humains. Marocains, recrutés sur place par un rabatteur pour une saison de six mois, ils avaient dû débourser 14 000 euros au pays et n’ont jamais été payés pour leur travail dans les vignes.

De nombreuses autres affaires analogues font régulièrement l’objet de plaintes dans le vignoble bordelais. En effet, les châteaux, dont certains richissimes, trouvent leur compte en faisant appel à des intermédiaires et ne veulent pas savoir dans quelles conditions ceux-ci recrutent, logent et paient leurs salariés.

Seule une minorité de ces affaires montent jusqu’aux tribunaux, car ces travailleurs ont un statut spécifique liant leur autorisation de séjour à leur travail : en cas de conflit avec leur employeur, ils se retrouvent sans papiers : la menace plane sur eux, après le dépôt de leur plainte, d’être placés en garde à vue pour situation irrégulière.

L’État, en maintenant ces travailleurs saisonniers dans un statut précaire, les laisse à la merci de margoulins, pour le plus grand profit des châteaux bordelais.

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