On manque de ressources

En cette période de rentrée universitaire, la presse multiplie les reportages sur les combines des étudiants pour se loger ou s'installer à petit prix. Exemple, le réseau des ressourceries a lancé en Ile de France l’opération "Récup’ta rentrée", mettant en avant ce dont les étudiants ont besoin. Un vendeur ("encadrant") interviewé par le journal Le Parisien se montre ainsi satisfait qu'ils soient "de plus en plus nombreux dans nos rayons". 

La presse vante en général le côté récupération, seconde vie des objets, lutte contre le gaspillage, souci écologique, santé de la planète... des aspects réels, mais qui cachent aussi que les étudiants, en particuliers ceux issus des classes populaires, ont de plus en plus de mal à trouver de quoi vivre. C'est aussi cela qui alimente ce commerce, de même que les repas à 1 euro, et n'empêche pas que, les enquêtes le montrent, de plus en plus d'étudiants sont amenés à se priver ou sauter un  repas.

c'est ce que dit le syndicat étudiant Unef, qui estime que le coût de la rentrée a augmenté de 2,25 % (près de 500 euros par an) et dit : "Nous voudrions que les étudiants se tournent vers les ressourceries par choix et pas principalement faute de moyens".