Dans le monde
Syrie
Al-Charaa adoubé par Trump

« Un honneur de passer du temps avec vous », s'est félicité Donald Trump en recevant le dirigeant syrien Ahmed Al-Charaa à la Maison Blanche. Il y a encore un an, les États-Unis promettaient une récompense de 10 millions de dollars pour éliminer Al-Charaa, alias Al Joulani, passé par les prisons américaines et il n’y a pas si longtemps djihadiste.
Entre temps, il s’est imposé à la tête de la Syrie. Il a troqué sa tenue de combat pour un costume cravate, a raccourci sa barbe et est désormais adoubé par l’impérialisme. Ce n’est pas une nouveauté : de Ben Laden aux Talibans, sans oublier le saoudien Mohammed ben Salmane, la « grande démocratie américaine » s’est bien souvent appuyée sur des djihadistes ou des religieux intégristes tant qu'ils servaient ses intérêts.
Les classes populaires syriennes n'ont rien à attendre d’un tel dirigeant.