SNCF – Paris Saint-Lazare (Paris 8e) : Protestation réussie10/09/20252025Brèves/medias/breve/images/2025/09/960px-Gare_Saint-Lazare002.jpg.420x236_q85_box-0%2C90%2C960%2C630_crop_detail.jpg

Brève

SNCF – Paris Saint-Lazare (Paris 8e)

Protestation réussie

Illustration - Protestation réussie

À Paris Saint-Lazare, comme ailleurs, les cheminots sont plongés dans le processus d’« ouverture à la concurrence ». Fin mai, il a été annoncé que c’est une filiale SNCF (SVCO = SNCF Voyageurs « Cœur Ouest ») qui va exploiter, à partir de décembre 2026, la ligne L, qui transporte chaque jour 300 000 voyageurs en banlieue parisienne. Environ 900 travailleurs sont susceptibles d’être transférés dans la nouvelle filiale, et plus de 2 000 autres seront touchés par des réorganisations suite au départ des premiers.

Depuis début août et jusqu’à fin octobre, ces 3 000 travailleurs sont appelés à se porter « volontaires » pour être transférés à la nouvelle filiale. En cas de manque de « volontaires », certains seront désignés, avec la menace de perdre leur emploi en cas de refus. Beaucoup de cheminots sont choqués du peu d’informations donné par la direction. Courant août, celle de la filiale a commencé à organiser des « forums » où les travailleurs pouvaient poser leurs questions et s’entendre répondre : « je note ». Et la nouvelle direction a annoncé des reculs brutaux : une heure d’amplitude supplémentaire de travail par jour et une diminution des primes pour les conducteurs, suppression de jours de repos pour les contrôleurs, attaques sur le paiement des astreintes et des fusions d’équipes au Matériel, etc.

La colère a entraîné un appel à la grève le lundi 1er septembre, jour où la direction prévoyait un nouveau forum que la direction a courageusement… annulé. La grève a bien marché et 90 travailleurs (conducteurs, contrôleurs, agents d’escale) réunis en assemblée générale, sont allés interpeller la nouvelle direction et réclamer au minimum le maintien des conditions de travail actuelles pour tous les travailleurs, transférés ou non à la filiale.

La conscience qu’une journée de grève ne suffira pas à s’opposer aux attaques de la direction était partagée par tous. Ce combat n’en est qu’à son début.

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