SNCF – Châtillon (92) : La victoire des jockeys19/06/20242024Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

SNCF – Châtillon (92)

La victoire des jockeys

Au technicentre SNCF de Châtillon, les soixante remiseurs- dégareurs (appelés jockeys), qui conduisent les TGV sur le site de maintenance, ont obtenu sous forme de primes l’équivalent de 1 200 euros brut par an, grâce à leur grève et leur mobilisation.

Au départ du mouvement, la paye insuffisante, la surcharge de travail, le manque d’effectifs et le mépris de l’encadrement avaient poussé les jockeys, sans appels syndicaux, à se réunir à 40 le 16 mai et à poser leurs revendications. Ils étaient 35 le 23 mai à accompagner les représentants syndicaux pour déposer leurs revendications à la direction.

La direction refusant de céder, les jockeys ont alors décidé de se mettre en grève à partir du dimanche 2 juin, et de fusionner la plupart des revendications sous la forme de 200 euros mensuels. En ne proposant qu’une prime de 400 euros brut par an et en tentant de rouler dans la farine les grévistes en intégrant des primes déjà existantes, le directeur a fait exploser la colère. Tentant de réprimer la grève, la direction a fait venir policiers et huissiers sur le site et menacé de sanctions les grévistes, ce qui n’a fait que renforcer leur détermination.

Finalement, le 6 juin, elle annonçait qu’elle lâchait l’équivalent de 1 200 euros brut par an. Les jockeys ont alors fêté la victoire par une soirée entre grévistes autour d’un barbecue fraternel et se sont engagés à réagir de manière collective à toute menace de sanction patronale qui interviendrait suite à cette grève.

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