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Brève
Saint-Denis (93)
Violences policières : les cowboys
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Samedi 25 janvier, Salim Dabo, un jeune responsable dans le milieu associatif de Saint-Denis a été une fois de plus arrêté. Depuis des années, il est harcelé par la police. Alors qu’il organisait dans le quartier de La Plaine une maraude avec distribution de nourriture, des policiers ont violemment interpellé Salim, gazé son frère et, passant devant son domicile, ont baissé le carreau du car pour montrer à son père qu’ils le frappaient.
Cette nouvelle arrestation a suscité l’indignation et une mobilisation des habitants du quartier de La Plaine. La veille, dans la cité Allende, des groupes de jeunes ont été contrôlés quatre fois par deux brigades différentes. Un jeune, qui a eu l’outrecuidance de demander aux policiers pourquoi ils le contrôlaient et n’avaient pas leur matricule, a été frappé. Ce même jour, devant la terrasse d’un café très fréquenté du centre- ville, six policiers en civil sans brassard sont intervenus violemment contre une personne. Des témoins se sont rassemblés et un des policiers a saisi un vélo, faisant mine de frapper la foule, saisissant le téléphone d’une personne qui filmait et effaçant ensuite la vidéo. Les policiers ont terminé leur intervention en envoyant une grenade de désencerclement sur la terrasse où se trouvaient aussi des enfants !
Une réunion contre les violences policières a rassemblé 30 personnes, qui ont dénoncé l’acharnement de quelques policiers bien identifiés au commissariat de La Plaine qui se comportent en intouchables. Adeptes des idées d’extrême droite, ils qualifient les jeunes de communistes et n’ont pas hésité à menacer des mères de famille avec des armes à feu ou à mettre en garde à vue le petit frère de Salim qui a dix ans.
Une manifestation vers le commissariat a été décidée, et le Collectif contre les violences policières, apparu il y a quatre ans après la mort d’un jeune, a été relancé.