La Rochelle – Charente-Maritime : Interdiction du Shtandart et crétinisme xénophobe08/05/20242024Brèves/medias/breve/images/2024/05/IMG_20230424_112952.jpg.420x236_q85_box-324%2C2454%2C3120%2C4027_crop_detail.jpg

Brève

La Rochelle – Charente-Maritime

Interdiction du Shtandart et crétinisme xénophobe

Illustration - Interdiction du Shtandart et crétinisme xénophobe

Cette réplique du trois-mâts amiral du tsar Pierre 1er, navigant sous pavillon russe, est bien connue sur le port de La Rochelle où elle a séjourné 18 mois depuis 2013. Elle embarrasse les autorités françaises depuis que Macron ne reçoit plus Poutine au château de Versailles et que la Russie est devenue moins fréquentable que les diverses dictatures amies de la France.

Le Shtandart n’est pourtant pas visé par les sanctions européennes prises en 2022 contre la Russie, qui interdisent l’entrée des ports européens à tout navire russe : géré par une association, il n’appartient ni à l’État russe ni à un oligarque. Son commandant se dit d’ailleurs opposant à Poutine, réfugié politique et indésirable dans son pays. Mais cela n’a pas empêché de nombreux ports comme Sète et Bordeaux de le refouler depuis 2022.

Si La Rochelle et quelques autres ports ont jusqu’ici accueilli ce réfugié des mers, une décision du Secrétariat général de la mer, dirigé par le préfet Didier Lallement, sous prétexte d’éviter « les troubles à l’ordre public » – comprenez : de gêner les russophobes – lui interdit à partir du 3 mai tout accès aux ports français, à moins qu’il ne change de pavillon… et lui refuse dans l’immédiat le pavillon français.

Les tribulations du Shtandart et de son équipage ne font pas que refléter l’évolution réactionnaire de l’État et sa complaisance pour les xénophobes, elles font aussi partie du conditionnement de l’opinion dans le cadre d'une montée des tensions guerrières.

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