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Brève
Michelin – Cholet
Production à l’arrêt
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Jeudi 27 février, l’usine Michelin de Cholet était encore à l’arrêt. Depuis le vendredi 21 février, les salariés se sont en effet saisis du DGI (« danger grave imminent ») déclaré auprès de l’inspection du travail par l’intersyndicale pour se mettre en « droit de retrait », et donc empêcher toute production.
Mercredi 26 février, les travailleurs ont déployé une banderole pour souhaiter au PDG du groupe, Florent Menegaux, un « joyeux anniversaire ». C’est un prêté pour un rendu, à destination de ce patron de combat à prétentions sociales et environnementales et qui avait osé leur souhaiter une « bonne et heureuse année » par email.
La direction du groupe, en annonçant la fermeture de l’usine avant l’été, était tout à fait consciente des risques qu’elle fait peser sur la santé mentale des futurs licenciés. Mais pour les actionnaires, ce sont les dividendes d’abord. Si la santé des travailleurs faisait partie de ses préoccupations, cela se saurait. Et elle aurait abandonné le travail en équipes, avec ses horaires déments, il y a des années…
Les travailleurs, en réagissant ainsi collectivement, font ce qu’il y a de mieux pour retrouver le moral. A l’initiative du comité de lutte, des assemblées générales allant de 50 à plus de 150 personnes ont lieu tous les jours, où cela fait du bien de discuter ensemble des moyens de peser sur Michelin pour ne pas partir avec des miettes.
L’inspection du travail ne se prononcera qu’à partir du vendredi 28 février sur la validité du DGI à ses yeux. En attendant, n’en déplaise à une direction qui espérait que ses sales coups passeraient comme une lettre à la poste, le combat continue.