Brève
Mayotte : Les patrons en veulent toujours plus...

Les patrons de Mayotte ne restent pas inactifs pour arracher de nouveaux cadeaux au gouvernement suite au passage de Chido.
Pourtant, l'alerte rouge à peine levée, ce dernier avait immédiatement annoncé toute une série d'aménagements en leur faveur : l’arrêt des recouvrements forcés, la suspension des charges sociales durant 3 mois, le déploiement de l’activité partielle, l’aide d’urgence aux entrepreneurs indépendants et un fonds de solidarité pour soutenir les entreprises. Et parmi celles annoncées par le Conseil départemental, « les aides à destination des auto-entrepreneurs et travailleurs indépendants, le prêt initiative Mayotte à taux zéro, le prêt d’honneur et l’aide à l’investissement.
Mais comme d'habitude les patrons n'en ont jamais assez. Aussi, par la bouche de la nouvelle présidente du Medef Mayotte, Carla Balthus, ils ont renchéri en exigeant que l'État augmente encore plus ses aides, à savoir que la suspension des cotisations sociales se mue en exonération « de décembre 2024 au 31 décembre 2025 », que les pénalités et majorations des périodes antérieures à Chido soient également annulées, que l’activité partielle soit prise en charge non pas à 70% comme c’est le cas actuellement et pour 1,5 mois, mais à 100%, et que l’aide aux entreprises à hauteur de 20% de leur chiffre d’affaires plafonnée à 20.000 euros mensuels, soit calquée sur les 37,5% du CA octroyés en Nouvelle Calédonie avec un plafond à 500.000 euros, « propositions en cours de discussion portées par le Medef Mayotte auprès des institutions ». (JDM du 31janvier 2025)
Ils ont été reçu cinq sur cinq par le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, qui les a assurés qu'un « plus » leur sera accordé.
Les travailleurs, les chômeurs, les pauvres et les retraités de Mayotte n'ont pas, eux, droit à la même attention de la part du gouvernement. Le Smic, les allocations familiales, le RSA et les indemnités chômage restent toujours bien en dessous de ceux qui sont appliqués dans les autres départements français.
Autant le gouvernement est aux ordres du patronat, autant il est sourd aux besoins pourtant vitaux de la population.
C'est d'ailleurs ce qu'ont bien compris les travailleurs de l'Éducation nationale qui ont accueilli leur ministre Borne à plusieurs centaines et en grève pour obtenir la création des centaines de salles de cours, d'écoles et de postes de professeurs nécessaires à l'accueil des 110 000 élèves de Mayotte qui pâtissent depuis des années du manque d'investissements de l’État.
Un exemple à suivre par tous ceux qu'ignorent et méprisent ministres et capitalistes !