Hôpital de Saintes – Charente-Maritime : Le personnel des urgences en grève illimitée01/02/20252025Brèves/medias/breve/images/2025/02/20250130_mur_de_la_honte_urgences_Saintes.png.420x236_q85_box-69%2C0%2C1570%2C845_crop_detail.jpg

Brève

Hôpital de Saintes – Charente-Maritime

Le personnel des urgences en grève illimitée

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Le mur de la honte aux urgences de l'hôpital de Saintes

En grève illimitée depuis le jeudi 30 janvier, les soignants, les ambulanciers, les brancardiers des urgences protestent contre les conditions de travail et les conditions indignes dans lesquelles les patients sont accueillis. Réquisitionnés par la direction, ils assureront les soins aux malades.

À l’entrée des urgences, des affiches qui montrent les conséquences de ces conditions ont été apposées sur un mur dit « de la honte » : « Monsieur M. 85 ans, mort dans un couloir », « Madame V. 100 ans, 24 heures sur un brancard », « Lucas, 5 ans, a dormi à même le sol de la salle d’attente », « Madame X a passé une nuit à côté de sa voisine décédée »… Cela suffit à donner une image de ce que vivent les patients et le personnel qui les accueille.

Le manque de personnel est bien sûr en cause, le manque de lits, comme le manque de médecins traitants en ville qui conduit nombre de patients qui n’en ont pas aux urgences des hôpitaux. Il y a aussi et surtout la politique d’économies sur la santé menée depuis des décennies par les gouvernements qui se sont succédé. L’hôpital de Saintes, comme tant d’autres, en est la victime.

D’ailleurs, en réponse à la demande du personnel d’un poste d’aide-soignant supplémentaire de jour et nuit, la direction a répondu que seul un poste de jour serait créé et que le « processus de recrutement va se poursuivre (…) ce qui peut prendre du temps »… Pour le poste d’infirmier également réclamé, la même direction demande « une investigation pour que le besoin puisse être bien justifié » ! Que lui faut-il donc, plus de morts, plus de scandales !?

Le personnel qui a décidé de la grève illimitée a donné la seule réponse qui vaille à tant de mépris pour lui et les malades.

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