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Brève
Hôpital de La Rochelle
Danger grave et imminent
Le sous-effectif dans les services de l’hôpital touche d’une part les patients, avec l’annulation de nombreuses opérations, par exemple en chirurgie orthopédique cette semaine où dix lits ont fermé ; et d’autre part les soignants, de plus en plus nombreux à tomber malades, ce qui accroît le sous-effectif et la pression sur les autres.
Face à cela, la seule solution serait d’embaucher. Mais la direction, qui obéit aux directives du gouvernement, a au contraire annoncé avant l’été un « plan de performance » avec notamment aux urgences la suppression de cinq postes de soignants et d’un agent de sécurité en semaine. Cela ne l’empêche d’ailleurs pas de répondre au journal Sud-Ouest qu’elle « [met] en œuvre toutes les solutions […] avec notamment des perspectives de recrutement ». Mais elle en est réduite à enchaîner les « plans blancs » (deux en juillet), dont les réquisitions qu’ils permettent ne résolvent rien, faute d’embauche.
Ce double langage a tout pour révolter les salariés, qui se retrouvent par exemple à deux ou trois aides-soignantes au lieu de cinq à l’unité de soins de longue durée du Fief de la Mare (gérontologie). Ou sans renfort pour gérer un patient en crise à l’hôpital psychiatrique Marius Lacroix.
La procédure de « danger grave et imminent » qu’ont déclenchée les élus du personnel le 6 août a au moins le mérite d’affirmer que le personnel n’est pas responsable de la mise en danger des patients et des soignants eux-mêmes. Mais pour imposer des embauches et des moyens, la lutte collective est la seule perspective.