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- Hôpital Pitié-Salpêtrière Paris 13e (75) : JO, l’envers du décor
Brève
Hôpital Pitié-Salpêtrière Paris 13e (75)
JO, l’envers du décor
Vendredi 26 juillet, pour la cérémonie d’ouverture, l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière est devenu quasi inaccessible. Bon nombre de secteurs ont été contraints de fermer et les hospitaliers ont dû poser une RTT. Ceux qui ont travaillé se sont débrouillés entre eux pour venir ou repartir.
La direction de l’AP-HP et celle de la Pitié-Salpêtrière n’avaient cessé d’affirmer qu’ « à Paris, pour les JO, les hôpitaux resteront accessibles mais il faudra anticiper ses déplacements ». Mais au fil des semaines il devenait de plus en plus compliqué de venir à l’hôpital : l'entrée principale était ouverte, mais aux piétons seulement, jusqu’à 13 heures, avec la station de métro fermée. L’entrée opposée restait ouverte aux véhicules mais il fallait montrer patte blanche et il fallait batailler pour passer les barrages de police en amont. Après 18 heures, c’était pire : pour la cérémonie, la ligne de métro de cette deuxième entrée était complètement fermée, et les taxis et les ambulances avaient prévenu qu’ils ne pourraient pas assurer les transports des patients.
Du coup, la plupart des hôpitaux de jour et des consultations ont complètement ou partiellement fermé, même en cancérologie. Les opérations non urgentes ont été reportées. Les hospitalisations de semaine ont fermé le jeudi soir au lieu du vendredi. Dans tous ces secteurs, cela a ajouté du travail car il a fallu au dernier moment déprogrammer, appeler les patients et surcharger les autres jours. Et pour finir, aucune entrée ou sortie de patients hospitalisés dans le reste des services ouverts n’était permise ce jour-là. Le ministre de la Santé avait déclaré mi-juillet que « l’accès aux soins va continuer normalement ».
Pendant ce temps, la direction de l’hôpital imposait de poser une RTT le 26 juillet ou de télétravailler. Quant à tous ceux qui travaillaient et ne pouvaient pas repartir (ou arriver) en voiture ou en transports en commun, rien n’était organisé. Comme l’a dit une soignante : « C’est comme pour les soins, on ne peut compter que sur nous- mêmes, jamais sur la direction ».