Victoire pour les travailleurs sans papiers

Treize travailleurs sans papiers du groupe de nettoyage HNET à Paris étaient en grève depuis le 20 juin, avec le soutien de leur syndicat CNT. Ils revendiquaient leur reconnaissance par l’employeur, un processus de régularisation et l’amélioration des conditions de travail.

Certains travaillent sept jours sur sept, avec des contrats de travail à temps partiel illicites, ne comportant pas les mentions légales, notamment la répartition des horaires dans la semaine ou le mois. Les heures supplémentaires ne sont pas forcément rémunérées et les frais d’essence pour les salariés se déplaçant en scooter ne sont pas pris en charge.

La patronne a commencé par barricader son siège avec des planches et a tenté d’intimider les grévistes en se servant des agents de sécurité. Le chien de l’un d’eux a même mordu un gréviste qui s’est retrouvé à l’hôpital. Tout en continuant à nier l’existence de travailleurs sans papiers, la patronne a entamé des procédures de licenciement et tenu des propos racistes devant les journalistes.

Malgré toutes ces intimidations, un accord a finalement été conclu comprenant l’arrêt des procédures de licenciement, la remise des documents pour la régularisation et des attestations de concordance, la fixation d’une nouvelle négociation en septembre pour les contrats et les conditions de travail. La lutte et la solidarité ont fini par payer.