Brève
Hagondange
pour faire leur beurre, ils vendent et achètent les usines comme on achète son pain !
Vendredi dernier, les travailleurs de la partie auto d’Ascometal, soit les sites d’Hagondange et Custines, ont appris que le seul repreneur en lice pour continuer l’activité se retirait, apparemment en désaccord sur qui doit payer les frais de désamiantage.
Or la limite pour qu’un repreneur se présente est fixée à lundi 27 mai. Visiblement, ou alors il s'agit de faire monter les enchères, plus personne ne veut de ces usines qui emploient près de 600 travailleurs, plongeant dans l’angoisse des centaines de familles.
Créée par Renault en 1932 pour ses besoins, la SAFE (Société des Aciers Fins de l’Est) a employé à Hagondange jusqu’à 3 000 travailleurs 20 ans plus tard. Renault l’a revendu ensuite à Usinor en 1980, l’ensemble s’est appelée Ascometal en 1985. Il a été revendu au groupe sidérurgiste Lucchini en 1999, puis au fonds d’investissement Apollo en 2011, puis en 2018 à Swiss Steel… qui n’en veut plus aujourd’hui.
Tous ces capitalistes et ces financiers se sont enrichis depuis 90 ans qu’existe Ascometal. C’est sur leurs fortunes qu’il faut prendre pour assurer une avenir aux travailleurs d’Ascometal et aux sous-traitants.