Les patrons assistés

Depuis près de 9 mois, le groupe Beneteau qui produit des bateaux « d’exception » réservés à une clientèle richissime a mis en place des mesures de chômage partiel. Ces mesures qui concernent les deux tiers des 3 500 salariés du groupe et qui pourraient être prolongées jusqu’à 2025 sont justifiées par la direction de l’entreprise au nom d’une baisse de 30 % du volume d’activité. Pour les salariés du groupe embauchés concernés par le chômage partiel, cela signifie une perte sèche de 16 % sur les salaires. Quant aux intérimaires, nombreux sont ceux qui ont perdu leur travail. Pour le groupe Beneteau par contre, pas de soucis, les salaires sont payés par l’argent public.

Pourtant, le groupe aurait largement les capacités de rémunérer ses salariés sans prendre dans les caisses de l’État. En effet, le site de Bordeaux (CNB) génère à lui seul 200 millions d’euros de chiffres d’affaires annuel. L’entreprise bordelaise projette ainsi de lancer la production d’un catamaran de près de 25 mètres de long, « le plus imposant que la marque n’ait jamais construit » et d’agrandir son site de construction à moyen terme.

Dès que les capitalistes ont la possibilité de se faire assister par l’argent public, ils n’hésitent pas un seul instant. Ce sont des parasites dont il faut débarrasser la société.