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Dans les entreprises
Gifi
des "idées de génie"... pour faire des affaires
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Pendant des semaines, le patron de Gifi, groupe dont le siège est à Villeneuve-sur-Lot dans le Lot-et-Garonne, a crié à la catastrophe. Pleurant sur des baisses de vente, il a fait du chantage à l’emploi des 6 500 salariés de Gifi en cas de fermeture de ses 700 magasins à travers toute la France.
Mais pour lui, finalement, tout finit bien. Il reste l’actionnaire principal, et les banques et l’Etat volent à son secours : ses 380 millions d’euros de dette seront effacés et transformés par les banques en apport dans le capital ; et l’État y ajoute son cadeau, avec 50 millions d’euros.
Tout cela, au nom de la défense de l’emploi. Mais c’est un mensonge. Il n’y a aucune confiance à accorder au patron de Gifi. Lorsque celui-ci avait fait main basse sur les magasins Tati, plusieurs centaines de salariés de Tati s’étaient retrouvés au chômage. Et à la centrale de Gifi, à Villeneuve-sur-Lot, quelque 110 emplois ont déjà été supprimés en un an, et d’autres sont à venir. D’ailleurs, la direction parle d’une dizaine de fermetures de magasins possible.
Quand un travailleur accumule les dettes et les découverts parce qu’il ne peut plus y arriver, les banques le lui font payer cher, avec les agios, les fermetures de compte, les interdictions bancaires ; quand on ne peut plus payer son loyer, on est expulsé. Mais quand on est un grand patron, qu’on a accumulé les dettes, on est chouchouté par les banques et par l’Etat.