Brève
SÈTE (Hérault)
Régularisation de tous les sans-papiers
A Sète, un bâtiment historique de la marine marchande a été discrètement transformé en Centre de Rétention Administrative (CRA), prison qui ne dit pas son nom, En effet les personnes qui y sont retenues emprisonnées ont comme seul tort d'avoir quitté leur pays pour fuir la guerre, la misère, les persécutions, et cela au péril de leur vie. Ils arrivent en France sans titre de séjour et en cas de contrôle, ils sont emprisonnés dans des conditions lamentables dans ces CRA ; une détention qui peut durer jusqu'à 90 jours,
Le nombre de familles sans papier augmente à Sète. Et les conditions de régularisation étant de plus en plus complexes dans le département, le travail clandestin se développe, au profit des patrons. Ces travailleurs sans papiers participent à l'économie locale par leur consommation et leur travail, mais ils rasent les murs.
Le renouvellement du titre de séjour, à faire parfois tous les ans, n'est obtenu qu'à l'issue d'un parcours bureaucratique complexe, incompréhensible, semé d’embûches et soumis à l'arbitraire des autorités préfectorales. Ce précieux sésame n'est par ailleurs délivré qu'après paiement d'une taxe qui peut atteindre 225 euros. Les dirigeants politiques qui veulent rendre la vie encore plus dure aux immigrés le font pour se dédouaner de leurs responsabilités dans l’aggravation des conditions de vie de tous les travailleurs.