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Brève
Emmaüs Saint-André-Lez-Lille
La police veut intimider les grévistes
Depuis le 1er juillet, les travailleurs d’Emmaüs de la Halte Saint-Jean sont mobilisés pour dénoncer leurs conditions de travail et pour réclamer d’être régularisés. Ni la direction d’Emmaüs, ni la préfecture n’ont donné de réponse aux revendications des grévistes depuis juillet. Depuis, leur mobilisation a fait tache d’huile dans d’autres haltes Emmaüs de la région.
Jeudi 24 novembre vers 6h, la police est violemment intervenue dans les locaux où ces travailleurs logent avec leurs familles et qu’ils occupent depuis le début de la grève. Plusieurs grévistes ont reçu des coups et ont été aspergés de gaz lacrymogène. Au cours de l’intervention, le matériel servant à l’installation de leur piquet de grève a été enlevé par la police qui a aussi arraché leurs banderoles et saisi leur caisse de grève. Le gouvernement est toujours prompt à envoyer la police contre des travailleurs qui défendent leurs droits, comme le font ceux d’Emmaüs depuis 147 jours.
Depuis jeudi, de nombreuses personnes sont venues soutenir les travailleurs d’Emmaüs face à la police qui est restée jusqu’au soir empêchant les grévistes de sortir des locaux d’Emmaüs.
Cette tentative d’intimidation n’a pas entamé la détermination des grévistes d’Emmaüs. Depuis, ne pouvant plus maintenir leur piquet dans la rue, ils le maintiennent derrière la grille d’entrée du bâtiment et se succèdent pour taper sur des grosses caisses sous les yeux et surtout sous les oreilles des policiers postés là. Une façon de dire que les méthodes de la police ne feront pas taire ces travailleurs en lutte pour leurs droits et leurs régularisations !